quaternum.net
Menu

2012-03-21

En sortir

Quelque chose est en train de se passer. J’ai l’impression que depuis quelques mois ceux qui écrivent leur billet sur le sujet de l’abandon des services web fermés (Google en première ligne), sont de plus en plus nombreux. Les principales raisons étant celles de la confidentialité des données, mais aussi la tendance à sortir du tout centralisé (comme je le disais ici).

Je me pose aussi cette question, je me la pose depuis un moment, pratiquement depuis que j’ai découvert (tardivement) les différents services de Google. Surtout depuis que je dispose d’un téléphone sous Android en fait, et que j’ai compris que le Web est autant un espace de ressources que la possibilité d’utiliser de nombreux outils, et notamment en remplacement de logiciels clients. J’avais jusque-là accepté les conditions de Google, de Diigo, de Dropbox, d’Ubuntu One ou de Flickr, sur le principe qu’il me semblait difficile voir impossible de reproduire ces services ailleurs que chez ceux qui me les proposaient. Impossible soit parce que j’estimais que des services similaires n’existaient pas, soit parce que je pensais qu’il était très compliqué de mettre en place ces outils. Google me donnait une sensation de confort en me proposant de centraliser tout un tas de services (mail, calendrier, gestion de tâches, édition et enregistrement de documents, logs et analyse de statistiques, lecteur de flux RSS). L’arrivée et la démocratisation (récente mais toute relative) de ownCloud a surement été un déclencheur pour moi, et surtout une ouverture vers de nombreuses solutions libres à installer sur son propre serveur. Le fait de me pencher sur cette question et de trouver des alternatives tout à fait crédibles face aux services web fermés (voir d’ailleurs antérieures…) m’a permis aussi de découvrir d’autres modes de fonctionnement (notamment asynchrones) que j’avais pour ainsi dire oubliés. Et aussi apprécier le fait de pouvoir personnaliser l’environnement, tant graphique qu’ergonomique.

Un exemple parmi d’autres : Shaarli, un gestionnaire de marque-pages à installer sur son serveur. Shaarli a été créé il y a quelques mois par Sebsauvage, et se veut une alternative à Delicious. Cette solution libre ne nécessite pas de base de données (mais PHP 5), et ne demande que peu de ressources (autant dire que par rapport à Diigo ça va très vite). Pour en savoir plus Sebsauvage a mis en place un wiki très complet (en anglais). Mon “Shaarli” est visible ici, j’ai customisé la feuille de style, et il vient compléter ma bibliothèque Diigo que j’utilise désormais principalement au niveau professionnel.