quaternum.net — carnet d'Antoine2024-02-02T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net//Antoine Fauchiéantoine@quaternum.netTrois réponses sur ma thèse2024-02-02T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2024/02/02/trois-reponses-sur-ma-these/<p><a href="https://larlet.fr/david/">David</a> a assisté à la soutenance de <a href="https://these.quaternum.net">ma thèse de doctorat</a>, il m’a posé trois questions via <a href="https://larlet.fr/david/2024/01/23/">un billet de blog</a>, à défaut d’avoir pu le faire pendant la soutenance.
Voici trois réponses.
(Et toute question est <a href="/a-propos/#contact">bienvenue</a> !)</p>
<h2 id="comment-transformer-ces-fabriques-de-logiciels-_open-source_-en-communs-numériques-">Comment transformer ces fabriques de logiciels <em>open-source</em> en communs numériques ?</h2>
<p>La question exacte est la suivante : “Comment transformer ces fabriques de logiciels open-source en communs numériques impliquant une gouvernance partagée ? Comment sont impliquées les différentes parties prenantes ?”</p>
<p>Dans les <em>fabriques</em> que j’analyse, mais également dans celles auxquelles j’ai participées, envisager une <em>transformation</em> en communs implique d’abord d’en permettre une réappropriation, quelle qu’elle soit.
Cela est possible à trois conditions :</p>
<ol>
<li>encadrer l’usage avec une licence qui autorise ou favorise une compréhension/modification/diffusion (du code) de ces fabriques ;</li>
<li>créer et maintenir une documentation qui permette de comprendre les fonctionnements général et technique de la fabrique concernée ;</li>
<li>prévoir des mécanismes qui engagent une certaine horizontalité des contributions.</li>
</ol>
<p>Ceci étant dit, sans des personnes humaines seules ou constituées en communauté, il ne me semble pas possible que ces fabriques deviennent de véritables <em>communs</em>.
Cela signifie prendre en considération une dimension de démonstration, de communication ou de diffusion, comme des posters ou des ateliers dans le monde académique, l’animation de forums en ligne, l’organisation d’événements semi-professionnels, des universités populaires via des associations, etc.</p>
<p>En observant différents projets, et notamment le générateur de site statique Hugo, le Gabarit Abrüpt ou encore l’éditeur de texte Stylo, la gouvernance partagée me semble particulièrement complexe à établir ou à maintenir.
Je vois une tension entre d’un côté le formalisme des prises de décisions qui oblige à une certaine rigidité, et d’un autre côté l’absence de cadrage qui implique des orientations parfois au détriment de la communauté d’utilisateurs et d’utilisatrices silencieuse (ou rendue silencieuse).
Pendant le deuxième tour de questions pendant la soutenance, j’ai évoqué la difficulté de disposer de moyens — surtout humains — pour animer une communauté, les projets les plus visibles bénéficiant souvent de fonds d’investissement relativement toxiques, ou dépendant d’une personne dévouée sans qui rien ne pourrait arriver.</p>
<h2 id="quelle-est-linaccessibilité-des-fabriques-">Quelle est l’in·accessibilité des fabriques ?</h2>
<p>La question exacte est la suivante : “Quelle est la littéracie numérique nécessaire pour devenir auteur·ice aujourd’hui ? Quelle est l’in·accessibilité de ces fabriques sous cet angle là ?”</p>
<p>Je ne me prononcerais pas sur la littéracie nécessaire pour devenir auteur ou autrice aujourd’hui, cela dépend de beaucoup de paramètres, et notamment les domaines éditoriaux concernés — par exemple avec ou sans gestion d’images.</p>
<p>En terme d’accessibilité ou d’inaccessibilité, les fabriques que j’ai étudiées sont toutes basées sur le format texte, et en partie sur des <em>interfaces textuelles</em> — essentiellement via la ligne de commande et donc un terminal.
C’est déjà un frein énorme pour la plupart des personnes, ou en tout cas ça rend ces fabriques inaccessibles.
Petite aparté : en 2012 j’ai voulu utiliser Octopress (un fork de Jekyll), uniquement parce que le thème par défaut de ce générateur de site statique me plaisait beaucoup (graphiquement).
Cela m’a amené à utiliser la ligne de commande alors que je n’y connaissais absolument rien, jusqu’à me mener vers des usages plus avancés plus tard.
Il y a de multiples biais ici, mais l’attrait d’un aspect d’un outil m’a conduit à expérimenter, à tester, à rater, à partager, à apprendre.</p>
<p>Stylo est un bon exemple d’outil d’écriture et d’édition qui n’est pas développé comme une <em>solution</em> ou comme un <em>produit</em>, mais comme un projet de recherche, qui vise surtout à permettre une meilleure compréhension des mécanismes techniques d’écriture et d’édition numérique.
Balisage, métadonnées, services tiers tels que Zotero ou Hypothesis, versionnement, partage de documents, compréhension des formats, etc.
En utilisant Stylo nous sommes invités à <em>pratiquer</em> tout cela, jusqu’à intégrer ces pratiques, ou les refuser (en sachant en partie pourquoi), ou développer des usages qui en découlent (comme l’utilisation d’interfaces textuelles).
Il n’y a pas de hiérarchie dans ces différentes options, aller vers l’utilisation du terminal n’est pas une fin en soit, je préfère être clair sur ce point.</p>
<p>Depuis quelques mois je travaille sur la question de l’<em>adhésion</em> à ces outils, souvent considérée comme une évidence, voire une injonction.
J’essaye de comprendre pourquoi je suis contre cette adhésion.
Pourquoi je considère (et je ne suis pas le seul) qu’un projet de recherche bénéficie à se positionner contre cette injonction à l’adhésion, contre la transformation de tout en <em>produit</em>.
En travaillant sur ces projets, nous ne devons pas en être des <em>évangélistes</em>, mais simplement prendre le temps de montrer leur fonctionnement (pratique) et leur implication (théorique).
Faire acte de pédagogie sans chercher à convaincre sur le plan des usages.
C’est ce que j’ai fait dans ma thèse.</p>
<h2 id="léditeurtrice-devient-il-également-une-accompagnateurtrice-">L’éditeur·trice devient-il également un·e accompagnateur·trice ?</h2>
<p>La question précise est celle-ci : “Le rôle de l’éditeur·ice devient-il également celui d’un·e accompagnateur·ice technique ? Quelle part pour l’éthique dans ce choix d’intermédiaire ?”</p>
<p>Dans ma thèse j’étudie les processus d’édition.
Je n’étudie pas ou peu les relations entre les personnes qui éditent et celles qui proposent des <em>manuscrits</em>.
En considérant une structure d’édition comme un ensemble de personnes humaines, oui il doit y avoir un rôle d’accompagnateur·trice technique, en tant que cet ensemble est un collectif.
C’est ce que j’ai expérimenté avec le <em>Novendécaméron</em> (avec d’autres personnes), c’est ce que j’observe avec Stylo et la revue <em>Sens public</em>, c’est ce que j’ai analysé avec C&F Éditions, c’est ce que je vis au quotidien à la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques (dans un cadre moins focalisé sur des activités éditoriales).
Mais être accompagnateur signifie accepter d’être aussi accompagné.</p>
<p>Je ne suis pas sûr de comprendre la question de l’<em>éthique</em>, je peux toutefois essayer de partir dans cette direction en faisant plusieurs constats.
Nos littéracies numériques sont si diverses que partir sur la (relativement) simple idée d’un partage continu me semble déjà une bonne manière d’aborder la question de l’acquisition de connaissances techniques.
Expliquer ce que l’on sait faire et de quelle manière, sans pour autant vendre cette pratique comme une solution, est déjà un choix éthique fort.
<a href="https://debogue.ecrituresnumeriques.ca/">Déb/u/o/gue tes humanités</a> est un bon exemple de ce désir de partager des pratiques et des connaissances, de proposer un socle commun qui n’est ni unique ni arrêté, et qui est surtout (et encore) une invitation à nous interroger sur nos <em>façons de faire</em>.
Les implications politiques sont bien présentes ici, il serait naïf de considérer une forme de neutralité — qui est un fantasme —.
Il y a une volonté d’ouvrir un champ de possibles en partageant des pratiques basées sur des standards et des protocoles.
Il y a cette idée forte de permettre un regard critique.</p>
<h2 id="bonus--comment-citer-des-passages-_numériques_-de-la-thèse-">Bonus : comment citer des passages <em>numériques</em> de la thèse ?</h2>
<p>C’est un point sur lequel je travaille encore, afin de baliser <em>automatiquement</em> chaque paragraphe.
La chose est possible, dans le cas de ma thèse via un mécanisme lié à Hugo, mais avec quelques compromis qui ne me satisfont pas encore.
J’espère pouvoir implémenter cela dans la version web dès que possible.</p>
Avis de soutenance de thèse2024-01-17T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2024/01/17/avis-de-soutenance-de-these/<p>Lundi 22 janvier 2024 à 9h (UTC-5) je soutiens publiquement ma thèse de doctorat en littérature (option Humanités numériques) à Montréal et à distance, thèse déjà disponible en ligne dans une version préliminaire (<a href="https://these.quaternum.net">https://these.quaternum.net</a>).</p>
<p>La thèse, intitulée “Fabriquer des éditions, éditer des fabriques : reconfiguration des processus techniques éditoriaux et nouveaux modèles épistémologiques”, est dirigée par Marcello Vitali-Rosati et codirigée par Michael Sinatra.</p>
<p>Voici la composition du jury :</p>
<ul>
<li>Juliette De Maeyer, Université de Montréal : présidente-rapporteuse</li>
<li>Evelyne Broudoux, Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris : membre du jury</li>
<li>Emmanuël Souchier, Sorbonne Université : examinateur externe</li>
</ul>
<h2 id="la-soutenance">La soutenance</h2>
<p>La soutenance, publique, se déroule selon des protocoles propres au système universitaire canadien et aux règles du Département de littératures et de langues du monde de l’Université de Montréal : 20 minutes de présentation (de <em>défense</em>), suivi de plusieurs séries de questions posées par le jury et les directeur et codirecteur.</p>
<p>La soutenance se déroule sur place et à distance.
Dans les deux cas, si vous souhaitez y assister, <a href="mailto:antoine@quaternum.net">merci de m’écrire</a>.</p>
<p>Voici les coordonnées pour y participer en <em>présentiel</em> :</p>
<p>Université de Montréal - Pavillon Lionel Groulx<br>
3150 rue Jean Brillant<br>
Salle C-2059</p>
<p>(Merci de vous présenter à 8h45, prévoyez également quelques minutes pour vous retrouver dans le dédale des couloirs de l’UdeM.)</p>
<h2 id="la-thèse">La thèse</h2>
<p>La thèse est disponible dans une version préliminaire, donc soumise à des modifications à l’issue de la soutenance.
De la même façon que j’ai publié sur ce carnet des travaux en cours de façonnage ou parfois bien avancés, il était important pour moi de donner un accès à ce texte <em>avant</em> la soutenance :</p>
<p><a href="https://these.quaternum.net/">https://these.quaternum.net</a></p>
<p>Pour toute remarque, le plus simple est <a href="mailto:antoine@quaternum.net">de m’écrire</a>.</p>
<h2 id="les-sources">Les sources</h2>
<p>En plus de publier cette version préliminaire de ma thèse, je mets à disposition les sources, versionnées avec Git.
Le dépôt principal est hébergé par SourceHut (j’ai manqué de temps pour autohéberger le dépôt, ce sera pour plus tard) : <a href="https://git.sr.ht/~antoinentl/t">https://git.sr.ht/~antoinentl/t</a>.
Un dépôt miroir est disponible sur l’instance GitLab d’Huma-Num : <a href="https://gitlab.huma-num.fr/antoinefauchie/t">https://gitlab.huma-num.fr/antoinefauchie/t</a>.</p>
<p>Ces sources ont une valeur démonstrative et non de modèle, même si des idées peuvent être réutilisées.
Je prévois par ailleurs de publier une série de billets pour détailler quelques mécanismes, une fois la soutenance passée.</p>
[flux] Tools shape practices shape tools…2024-01-08T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2024/01/08/tools-shape-practices-shape-tools/<blockquote>
<p>When i first saw it, i felt it so nicely expressed something that had been deep in my heart. I continue to unfold its many meanings: both broader and more specific than F/LOSS culture.<br>
Doriane, <a href="https://practices.tools/">https://practices.tools</a></p>
</blockquote>
<p>Je découvre (très) tardivement ce <em>mantra</em>, ou plutôt ce positionnement récursif et infini : les pratiques modèlent les outils qui modèlent les pratiques qui modèlent les pratiques qui etc.
Je partage le sentiment de Doriane, à tel point qu’il s’agit là en partie du sujet de ma thèse : les pratiques et les outils sont imbriqués, phénomène que j’ai conceptualisé cela sous le nom de <a href="/2023/06/02/fabrique-concept/">fabrique</a>.
Je trouve cette idée du sticker web qui tourne particulièrement bien trouvée.</p>
[flux] Le texte et le code2023-12-30T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/12/30/le-texte-et-le-code/<blockquote>
<p>Sometimes I hear of “opinionated” software. That is, software which has a strong vision of how to do a thing. If you like it, use it. If you don’t, then don’t. But what happens if the software turns out to be something the author of a site wrote for themselves? It’s more than opinionated. It’s personal.<br>
This website presents a number of sites and the tools they use to create and update them.<br>
Alex Schroeder, The text and the code go hand in hand, <a href="https://transjovian.org/view/web-sites/index">https://transjovian.org/view/web-sites/index</a></p>
</blockquote>
<p>Alex Schroeder rassemble ici des sites web qui sont autant des initiatives éditoriales personnelles (écrire et diffuser des textes) que des expérimentations techniques pour permettre ces actes éditoriaux.
Des sites ou des blogs écrits à la main, autant les textes que le code permettant leur fonctionnement.
Des micro-<a href="/2023/06/02/fabrique-concept/">fabriques</a>, en quelque sorte.</p>
<blockquote>
<p>I’d love to show the world the unpolished, “just good enough with a number of bugs I know of” solutions.</p>
</blockquote>
<p>La diversité des solutions, relativement peu nombreuses, démontre un besoin de maîtriser son outil de production (de textes), d’adapter cet outil quand c’est nécessaire, et de s’amuser (en apprenant).</p>
[flux] Choisir une modélisation2023-12-24T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/12/24/choisir-une-modelisation/<blockquote>
<p>And I began to realize that while this was all technically possible, there were architectural reasons why this wasn’t optimal, and that, in trying to reinvent everything (e.g., blog staples like categories, tags, archive pages, RSS feeds) in my bash script, I would in effect be re-treading all the ground that the people who built Jekyll, Hugo, and Eleventy had already trod. And that made me feel somewhat silly.<br>
John Maxwell, Imaginary Text, <a href="https://imaginarytext.ca/posts/2023/StaticSiteTrials/">https://imaginarytext.ca/posts/2023/StaticSiteTrials/</a></p>
</blockquote>
<p>John Maxwell, professeur à l’Université Simon Fraser à Vancouver, explique ses choix concernant le <em>workflow</em> de son (nouveau) blog.
La tension entre la personnalisation d’une modélisation et l’usage d’un modèle préconçu est intéressante : à quel point est-il nécessaire de créer <em>from scratch</em> (ou presque) une chaîne de publication (ou d’édition) ?
Une réflexion similaire est développée par <a href="https://thomasorus.com/from-static-site-generator-to-static-site-processor.html">Thomasaurus</a>, qui fait le choix de <a href="https://lume.land">Lume</a> pour ne pas dépendre de Node.js (dans le cas de 11ty), et ainsi de disposer d’un <em>processeur</em> de site statique plutôt que d’un <em>générateur</em>.</p>
<p>Et il s’agit ici aussi de saluer l’ouverture d’un nouveau carnet, qui est toujours un événement en soit !</p>
<blockquote>
<p>And I think it’s time to start building “the new web” as people are saying these days (I installed an RSS Reader the other day, too, for the first time in a decade).</p>
</blockquote>
[flux] Montrer les gabarits2023-12-20T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/12/20/montrer-les-gabarits/<blockquote>
<p>A page with <code>layout: essay</code>, often used for standalone articles or chapters in a collected volume.<br>
Quire, Essay, <a href="https://quire.getty.edu/demo/pages/essay/">https://quire.getty.edu/demo/pages/essay/</a></p>
</blockquote>
<p><a href="https://quire.getty.edu/">Quire</a>, la chaîne de publication multi-formats du Getty, dispose désormais d’un site web de démonstration très complet avec, notamment, la mention du gabarit (ou <em>template</em>) utilisé pour chaque page ainsi que le comportement éditorial en fonction des sources concernées.
Cette volonté de montrer la modélisation éditoriale est suffisamment rare pour être soulignée.
L’objectif principal est de faciliter la compréhension des différents types de pages, pour pouvoir utiliser, adapter ou modifier Quire.</p>
<p>Je note au passage que ces déclarations de gabarit ne sont pas automatisées — les informations sont indiquées dans l’entête de chaque source au format Markdown —, ce qui aurait pourtant été un mécanisme intéressant (à réaliser avec 11ty, le générateur de site statique désormais utilisé dans Quire).</p>
[flux] Une histoire de dépendances2023-07-21T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/07/21/une-histoire-de-dependances/<blockquote>
<p>So I decided to never ask non-wizard users to install any dependencies again.<br>
VitoVan, Jack’s Ass, <a href="https://sdf.org/~vito/jack.html">https://sdf.org/~vito/jack.html</a></p>
</blockquote>
<p>Si l’histoire fait sourire, elle révèle un problème assez profond dans la volonté de donner des réponses non souhaitées.
Tenter de résoudre des problèmes simples avec des processus complexes n’est pas en soit la question, il s’agit plutôt de rendre tout cela utilisable, et probablement <em>convivial</em> (c’est le mot qui manque dans ce billet de blog).</p>
[flux] Typst, une alternative à LaTeX ?2023-07-19T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/07/19/typst-une-alternative-a-latex/<blockquote>
<p>Typst is a new markup-based typesetting system for the sciences. It is designed to be an alternative both to advanced tools like LaTeX and simpler tools like Word and Google Docs. Our goal with Typst is to build a typesetting tool that is highly capable and a pleasure to use.<br>
Typst, <a href="https://typst.app">https://typst.app</a></p>
</blockquote>
<p>Si l’émergence d’un nouveau langage de balisage aussi puissant que LaTeX semble une bonne idée, je reste dubitatif sur les efforts déployés pour atteindre la même qualité, la principale raison d’exister étant peut-être l’usage d’un autre langage de programmation (comme <a href="https://tarleb.com/posts/typst-musings/">le signale Albert Krewinkel</a>).
Un coup d’œil à <a href="https://typst.app/docs/guides/guide-for-latex-users/#elements">la syntaxe</a> montre combien d’autres langages de balisage léger influencent celui-ci et je trouve ça assez intéressant.
Je m’interroge pour savoir si :</p>
<ol>
<li>cette alternative à LaTeX est capable d’assurer conjointement un balisage de composition et un balisage sémantique (ce n’est toutefois pas son but) ?</li>
<li>Typst invite à se passer (en partie ou définitivement) de Pandoc ?</li>
</ol>
<p>Mais je n’ai pas suffisamment testé l’outil pour pouvoir répondre à tout cela.</p>
Commits intermédiaires : pour un historique concis et cohérent2023-07-05T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/07/05/commits-intermediaires-pour-un-historique-concis-et-coherent/<p>Dans mes pratiques d’écriture et d’édition avec Git, je crée parfois des <em>commits</em> qui n’ont d’intérêt que pour effectuer une sauvegarde de mon travail vers un dépôt distant, générant trop de versions et de messages associés, et produisant un historique peu cohérents.
L’utilisation de <em>commits intermédiaires</em> permet de pallier à cela, il s’agit de réécrire l’historique avec l’aide de deux fonctions de Git, <code>git rebase</code> et <code>git squash</code>, qui fonctionnent bien à condition de respecter quelques précautions.</p>
<h2 id="utiliser-git-pour-sauvegarder-son-travail--la-fausse-bonne-idée">Utiliser Git pour sauvegarder son travail : la fausse bonne idée</h2>
<p>Git n’est pas pensé pour effectuer des sauvegardes, puisque tout repose sur les <em>commits</em> et leur cohérence, un <em>commit</em> pouvant correspondre à un travail de quelques minutes ou de plusieurs jours.
Pourtant, pour l’écriture de ma thèse, j’effectue parfois des <em>commits</em> qui n’ont pas beaucoup de sens, comme la rédaction d’un tiers d’une sous-partie ou la relecture d’un dixième d’une partie.
Un <em>commit</em> est nécessaire pour faire ensuite un <em>push</em> vers un dépôt distant, pour ne pas que les modifications ne restent que sur ma machine.
J’effectue des sauvegardes sur des supports externes au mieux une fois par semaine, et mes outils de synchronisation vers des serveurs distants (comme Nexcloud) ne concernent pas mes dépôts Git.
Ces <em>commits</em> ne sont donc pas réalisés pour leur pertinence (une tâche terminée), mais pour sauvegarder mon travail ailleurs, et je pense que ce n’est pas très cohérent.</p>
<p>Pourquoi vouloir à tout pris disposer d’un bel historique de versions ?
Pour deux raisons principales.
La première étant que le fait de d’avoir de nombreux <em>commits</em> a deux effets de bord : la taille du dépôt devient d’autant plus conséquente qu’il y a beaucoup de <em>commits</em>, et certains systèmes fonctionnent mieux avec un nombre limité de <em>commits</em> (typiquement <a href="https://git.codemadness.org/stagit/">stagit</a> avec moins de 2000 <em>commits</em>).
La deuxième raison est la lisibilité du projet pour moi mais aussi pour des personnes extérieures, un <em>commit</em> qui ne concerne que la reformulation d’<em>une</em> phrase vient perturber un historique construit sur des jalons éditoriaux comme la rédaction d’une sous-partie, la correction orthotypographique d’une partie, ou l’ajout de références bibliographiques dans une autre.</p>
<h2 id="des-commits-intermédiaires-">Des commits intermédiaires ?</h2>
<p>Une solution envisagée, relativement délicate, est de continuer d’effectuer des <em>commits</em> nombreux, mais dans la perspective de les rassembler sous un seul <em>commit</em> qui correspond à une tâche cohérente.</p>
<p>Ainsi voici une série de <em>commits</em> temporaires (avec un préfixe <code>tmp</code> pour signaler leur fonction), avec un <em>commit</em> qui lui n’est pas temporaire.
Le <em>commit</em> le plus récent apparaît en premier :</p>
<pre tabindex="0"><code>f0bd764 tmp: finalisation de la sous-partie 3.4. avant relecture
a9e9d41 tmp: ajout d'un argument non détaillé
13a0696 tmp: rédaction 2/3
50fd63b tmp: rédaction du premier paragraphe
98f7b3a edit: relecture de 3.3.
</code></pre><p>Chacun de ces messages décrits ce que j’ai effectué, mais en soit ils n’ont que peu d’intérêt dans un historique plus global.
L’idée est donc de réécrire cet historique pour disposer d’un seul message au lieu de quatre, pour aboutir à quelque chose de plus cohérent.</p>
<h2 id="réécrire-lhistorique">Réécrire l’historique</h2>
<p>Git dispose d’une fonction <code>squash</code> qui permet de réécrire l’historique, et ainsi de supprimer des <em>commits</em> sans perdre les modifications associées.
Pour effectuer une telle opération, une autre fonction est bien utile, <code>git rebase</code>, qui consiste à récupérer des modifications issues de n’importe quel <em>commit</em> vers un autre état du projet.
<code>git rebase</code> peut par ailleurs être utilisé en mode interactif, ce qui permet plus d’options.
En utilisant l’exemple ci-dessus, voici la commande à appliquer (l’option <code>-i</code> faisant référence au mode interactif de <code>rebase</code>) :</p>
<pre tabindex="0"><code>git rebase -i 98f7b3a
</code></pre><p>Cette commande consiste à récupérer toutes les modifications depuis le <em>commit</em> le plus récent, <code>f0bd764</code>, pour les <em>rebasées</em> sur le <em>commit</em> souhaité, <code>98f7b3a</code>.
Le mode interactif permet d’accéder à un fichier texte comme celui-ci :</p>
<pre tabindex="0"><code>pick 50fd63b tmp: rédaction du premier paragraphe
pick 13a0696 tmp: rédaction 2/3
pick a9e9d41 tmp: ajout d'un argument non détaillé
pick f0bd764 tmp: finalisation de la sous-partie 3.4. avant relecture
</code></pre><p>Il suffit d’indiquer comment chaque <em>commit</em> doit être géré, en l’occurrence ici il ne s’agit pas de les <em>prendre</em> (<em>pick</em>) mais de les <em>écraser</em> (<em>squash</em>), donc de les supprimer tout en conservant les modifications.
La version française de Git indique “utiliser le <em>commit</em>, mais le fusionner avec le précédent”, pour cela il faut remplacer “pick” par “squash”, ou “s” en version abrégée.
Sauf pour le <em>commit</em> le plus récent, ce qui est logique car autrement il ne reste plus de <em>commit</em> qui rassemble toutes les modifications précédentes :</p>
<pre tabindex="0"><code>pick 50fd63b tmp: rédaction du premier paragraphe
s 13a0696 tmp: rédaction 2/3
s a9e9d41 tmp: ajout d'un argument non détaillé
s f0bd764 tmp: finalisation de la sous-partie 3.4. avant relecture
</code></pre><p>Un dernier écran s’affiche alors, permettant de préciser les différents messages, voici ce que propose Git par défaut (en version française) :</p>
<pre tabindex="0"><code># Ceci est la combinaison de 4 commits.
# Ceci est le premier message de validation :
tmp: rédaction du premier paragraphe
# Ceci est le message de validation numéro 2 :
tmp: rédaction 2/3
# Ceci est le message de validation numéro 3 :
tmp: ajout d'un argument non détaillé
# Ceci est le message de validation numéro 4 :
tmp: finalisation de la sous-partie 3.4. avant relecture
</code></pre><p>C’est à ce moment qu’il est possible de modifier ces messages et de n’en conserver qu’un, censé résumer les quatre <em>commits</em> ainsi rassemblés :</p>
<pre tabindex="0"><code># Ceci est la combinaison de 4 commits.
# Ceci est le premier message de validation :
# Ceci est le message de validation numéro 2 :
# Ceci est le message de validation numéro 3 :
# Ceci est le message de validation numéro 4 :
edit: rédaction de 3.4. avec l'ajout d'un argument
</code></pre><p>Une fois ce fichier enregistré et fermé, Git a terminé l’opération.
Pour vérifier que tout est en ordre, un <code>git log</code> permet d’afficher l’historique remanié :</p>
<pre tabindex="0"><code>69ecbc2 edit: rédaction de 3.4. avec l'ajout d'un argument
98f7b3a edit: relecture de 3.3.
</code></pre><p>Toutes les modifications sont conservées, un <code>git diff</code> entre <code>98f7b3a</code> et <code>69ecbc2</code> affiche tous les ajouts et suppressions des quatre <em>commits</em> initiaux, mais en un seul <em>commit</em>.
Opération réussie.</p>
<h2 id="précautions">Précautions</h2>
<p>Réécrire l’historique d’un projet n’est pas rien, c’est pourquoi cela est fortement déconseillé lorsque l’on travaille à plusieurs.
En effet si vous décidez sciemment de supprimer des informations (ici des <em>commits</em>), cela peut engendrer des problèmes pour d’autres personnes.
D’ailleurs, même sur un dépôt où l’on travaille seul·e, un <code>git push</code> après les opérations présentées ci-dessus ne va pas fonctionner.
Il faut <em>forcer</em> l’envoi vers le dépôt distant, Git ne laissant pas modifier un historique potentiellement partagé.
Pour cela il faut utiliser la commande <code>git push -f</code>, en prenant conscience que ce n’est pas un acte (éditorial) anodin.</p>
<p>Enfin, pour un travail collectif, la stratégie présentée ici est envisageable à condition d’éditer des fichiers sur une branche sur laquelle personne d’autre n’intervient — ce qui ne peut être garanti qu’avec un protocole éditorial clair.</p>
<p>Pour conclure, adopter ce fonctionnement me semble un compromis acceptable à condition de connaître ces précautions.
La réécriture d’un historique des versions permet de mieux identifier les tâches effectuées, en respectant une granularité cohérente avec le projet, et avec des messages de <em>commits</em> lisibles et explicites.</p>
Fabrique : concept2023-06-02T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/06/02/fabrique-concept/<p>Le terme <em>fabrique</em> définit une approche spécifique dans la création et dans la production d’artefact, y compris dans le domaine de l’édition.
Pour débuter un échange <em>épistolaire</em>, par carnets <a href="https://blank.blue/fabrique/la-fabrique-a-faire/">interposés</a>, je me lance enfin dans la définition de ce concept.
À ma manière, le pong n’étant pas le ping.
La recherche d’une complémentarité n’étant pas l’objet de ce texte, mais plutôt de faire coup double : définir un concept central dans mes recherches actuels, engager une conversation à laquelle je tiens.
À ma manière, peut-être trop méthodique.
Un avertissement est toutefois nécessaire : il s’agit d’un premier texte volontairement incomplet, ce carnet de recherche étant l’occasion de publier des travaux en cours et donc loin d’être finalisés.</p>
<p>En préambule je dois également préciser que j’ai entrepris d’analyser ce que j’ai nommé des “fabriques de publication” <a href="/fabriques">depuis quelques années</a>.
“Fabrique” avait alors été choisi comme alternative à plusieurs autres dénominations : outil, instrument, dispositif, machine ; technologie, technique, méthode ; chaîne, système, fabrique, forge.
Ce choix s’est fait par défaut, mais il s’est ensuite révélé particulièrement fécond.</p>
<blockquote>
<p>Fabrique.<br>
Action de fabriquer.<br>
<a href="https://www.cnrtl.fr/definition/fabrique">CNRTL</a></p>
</blockquote>
<p>Le terme “fabrique” est utilisé très souvent depuis plusieurs années, que ce soit pour des projets en sciences humaines, des titres d’essais, d’ouvrages ou d’articles scientifiques, ou de thèses.
Une maison d’édition française en a même fait son nom.
Le mot est partout (une rapide recherche vous le prouvera, c’est vertigineux !).
À tel point que son usage en devient suspect.
D’autant plus que le terme est rarement défini, comme si son sens allait de soit, qu’il ne nécessitait pas de précision.
Pourtant son positionnement lexicographique, entre <em>exécution</em>, <em>faire</em>, <em>produire</em> ou <em>créer</em>, suscite la curiosité.
En effet ce mot est bien pratique, il permet de s’extraire d’une logique purement industrielle dans une activité de production, et de reconsidérer la dimension artisanale de certaines initiatives créatives, encore plus dans le vaste champ littéraire.
Plus qu’un terme, <em>fabrique</em> peut être considéré comme un concept, et c’est l’entreprise que je me propose de débuter ici.</p>
<p>Commençons par une définition du contexte de la <em>fabrique</em>, la fabrique <em>produit</em> quelque chose, mais cela passe par d’autres étapes qu’il convient de définir : créer, fabriquer, manufacturer ou produire ont des objectifs divers.
Ensuite, et aussi pour répondre à l’invitation de <a href="https://blank.blue/fabrique/la-fabrique-a-faire/">La fabrique à faire</a>, la fabrique se concentre sur un lieu ou un espace, l’acte se réalise <em>quelque part</em>.
Et ce <em>quelque part</em> peut être ouvert, à la fois aux collaborations mais aussi aux modifications tel un travail continu.
Enfin, c’est le lien avec l’artefact que je souhaite explorer, et proposer comme prochain échange.</p>
<h2 id="construire-fabriquer-manufacturer-produire">Construire, fabriquer, manufacturer, produire</h2>
<p>Précisons que le terme “fabrication” est défini pour le domaine du livre
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#eyrolles_les_2009"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Serge"><span itemprop="familyName">Eyrolles</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2009</span>, pp. 72-73</a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
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data-type="book"><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Eyrolles</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Serge" />
S.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2009</span>).
 <span itemprop="name">
<i>Les 100 mots de l’édition</i></span> (<span>1re éd</span>).
<meta itemprop="contentLocation"
value="Paris"> 
<span itemprop="publisher"
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itemscope="">
<span itemprop="name">Presses universitaires de France</span></span>.</span>
</span></span>, mais cette définition se limite à préciser qu’il s’agit de plusieurs sous-processus.
<a href="https://www.cnrtl.fr/definition/fabrique">La définition</a> du Trésor de la langue Française informatisé, donnée par l’intermédiaire du Centre national de ressources textuelles et lexicales, précise dans chacune de ses subdivisions que la fabrique donne un résultat.
La fabrique contient plusieurs dimensions ou étapes, ce qui permet tout de suite de comprendre qu’il ne s’agit pas d’une activité d’un seul bloc, c’est un <em>processus</em>.
De la fabrique <em>résulte</em> ce que nous pouvons qualifier d’artefact — en tant que production humaine.</p>
<p>Sans entrer dans le détail de ce processus, plusieurs actions sont récurrentes : construire, produire, manufacturer, etc.
Il y a donc une conception, une création, qui est ensuite réalisée afin d’obtenir un ou plusieurs exemplaire d’un artefact.
La production est cette action d’élaborer puis de former un objet à partir d’une idée.
Dans le cas de la fabrique, la production est particulière, il ne s’agit pas d’une démarche dite industrielle qui vise à produire très rapidement en de très grandes quantités.
Il ne s’agit pas non plus de produire totalement à la main dans le sens où la technique n’aurait que peu de place ici.
La réalisation de l’artefact ou des artefacts est donc permise avec des techniques, celles-ci peuvent être réalisées par l’intermédiaire de machines.
C’est pourquoi <em>manufacturer</em> permet de mieux comprendre de quoi il s’agit : une transformation est opérée via un processus technique qui peut être réalisé avec des instruments ou des machines, à une échelle qui oscille entre l’artisanat et l’industriel.
Enfin, ce qui est produit doit permettre une “application pratique” :</p>
<blockquote>
<p>Fabriquer, cela signifie d’abord manipuler et détourner quelque chose qui fait partie du donné, le changer en artefact et le tourner vers l’application pratique.
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#flusser_petite_2002"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Vilèm"><span itemprop="familyName">Flusser</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2002</span>, p. 58</a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
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V.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2002</span>).
 <span itemprop="name">
<i>Petite philosophie du design</i></span>.
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<span itemprop="publisher"
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<span itemprop="name">Circé</span></span>.</span>
</span></span></p>
</blockquote>
<p>Cette dimension de la fabrique est importante, elle permet ensuite d’envisager un mouvement interne qui consiste à modifier la fabrique en même temps que la fabrique produit un objet.</p>
<h2 id="lacte-et-le-lieu">L’acte et le lieu</h2>
<p>La fabrique est un processus, une suite d’opérations, un acte.
Pour le dire en quelques mots, l’acte a ceci d’intéressant qu’il intègre une dimension technique (là où <em>geste</em> entretient un flou sur les détails de l’action) qu’on ne peut pas ignorer.
Cette technique concerne autant des activités manuelles que des activités mécanisées ou automatisées.
Historiquement la fabrique apparaît en effet dans une perspective de mécanisation, elle suit la manufacture et elle précède l’usine.
C’est, en quelque sorte, un espace où l’on produit en se posant la question de la <em>façon</em> dont on produit.
La question n’est alors plus tant celui du résultat que de la manière dont ce résultat est obtenu.</p>
<p>Est-ce que la fabrique est un lieu ?
Un espace ?
Dans les définitions classiques du terme c’est une acception proposée.
Je souhaite répondre à cette question en la détournant : à mon sens la fabrique, telle que définit en tant que concept, est plus proche du processus que du lieu.
Pourtant il est nécessaire de considérer que cette activité humaine ne peut se déployer que dans un espace (à défaut de lieu).
Un espace purement technique ?
Numérique ?
Je laisse ici ces questions.</p>
<h2 id="ouvrir-les-dispositifs">Ouvrir les dispositifs</h2>
<p>Le terme étant désormais balisé (production, artefact, technique, espace), ou presque, je convoque désormais Vilèm Flusser pour déterminer la dimension conceptuelle de la fabrique.
Dans un petit livre très intelligent, <em>Petite philosophie du design</em> (bien plus éloquent en anglais, <em>Shape of Things: a Philosophy of Design</em>), Vilèm Flusser consacre un chapitre à “La fabrique” (<em>The Factory</em> en anglais).
Sur une douzaine de pages l’auteur déroule une réflexion sur la définition de l’humain et son rapport à la technique.
L’humain ne se distingue pas par une supposée sagesse mais par sa capacité à <em>fabriquer</em>, “peu importe quoi”
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#flusser_petite_2002"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Vilèm"><span itemprop="familyName">Flusser</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2002</span>, p. 57</a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
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V.</span> 
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<span itemprop="publisher"
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itemscope="">
<span itemprop="name">Circé</span></span>.</span>
</span></span>.</p>
<blockquote>
<p>[…] Factories are places in which new kinds of human beings are always being produced: first the hand-man, then the tool-man, then the machine-man, and finally the robot-man. To repeat: This is the story of humankind.
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#flusser_shape_2013"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Vilém"><span itemprop="familyName">Flusser</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2013</span>, pp. 44-45</a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
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V.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2013</span>).
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<i>Shape of Things: a Philosophy of Design</i></span>.
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<span itemprop="name">Reaktion Books</span></span>.</span>
</span></span></p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>[…] les fabriques sont de lieux où sont sans cesse produites de nouvelles variétés d’hommes : d’abord l’homme-main, puis l’homme-outil, puis l’homme-machine et enfin l’homme-appareil. On l’a déjà dit : l’histoire de l’humanité, c’est cela.
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#flusser_petite_2002"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Vilèm"><span itemprop="familyName">Flusser</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2002</span>, pp. 58-59</a>)<span class="hugo-cite-citation">
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V.</span> 
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<span itemprop="name">Circé</span></span>.</span>
</span></span></p>
</blockquote>
<p>Cette évolution (nous nous retenons volontairement de parler de <em>progression</em>) va vers plus d’automatisation.
Alors qu’avec l’outil la personne se plaçait au centre de l’atelier, la fabrique modifie cette disposition avec la machine, “c’est elle la constante et l’homme la variable”
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#flusser_petite_2002"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Vilèm"><span itemprop="familyName">Flusser</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2002</span>, p. 59</a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
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V.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2002</span>).
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<i>Petite philosophie du design</i></span>.
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<span itemprop="name">Circé</span></span>.</span>
</span></span>.
À tel point que la fabrique n’est plus seulement un agent de la production, elle a aussi une influence sur celui ou celle qui l’utilise et la met en place.
Avec ce que Vilèm Flusser considère comme la troisième révolution industrielle (avec l’introduction de l’<em>appareil</em>), nous avons une occasion de reconsidérer notre rapport aux machines, et donc aussi à la technique.
Un peu comme Gilbert Simondon, Vilèm Flusser considère qu’une nouvelle synergie peut être trouvée.
Après la main, l’outil et la machine, l’appareil nécessite un apprentissage constant, comme la détermination continue d’une adéquation.</p>
<p>C’est cette notion d’<em>apprentissage</em> qu’il faudrait interroger plus longuement, à quel point le fait de devoir apprendre, réapprendre, à chaque expérience éditoriale et pédagogique, nous engage dans une fabrique ?
Pourrait-il en être autrement ?</p>
<blockquote>
<p>The factory will have to be the place in which human beings altogether will learn by means of robots: what, why and how to turn things to use.
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#flusser_shape_2013"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Vilém"><span itemprop="familyName">Flusser</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2013</span>, p. 50</a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
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<meta itemprop="givenName" content="Vilém" />
V.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2013</span>).
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<i>Shape of Things: a Philosophy of Design</i></span>.
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<span itemprop="name">Reaktion Books</span></span>.</span>
</span></span></p>
</blockquote>
<h2 id="lartefact-avantaprès">L’artefact, avant/après</h2>
<p>Déplaçons-nous du côté de l’anthropologie.
Dans <em>Faire: anthropologie, archéologie, art et architecture</em>, Tim Ingold analyse longuement la <em>fabrication</em> d’un biface pour déterminer la façon dont il est produit et dont il est utilisé
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#ingold_faire_2017"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Tim"><span itemprop="familyName">Ingold</span></span>, <span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Hervé."><span itemprop="familyName">Gosselin</span></span>
<em>& al.</em>, 
<span itemprop="datePublished">2017</span>, pp. 83-109</a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
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data-type="book"><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Ingold</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Tim" />
T.</span>, 
<span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Gosselin</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Hervé." />
H.</span> & <span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Afeissa</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Hicham-Stéphane" />
H.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2017</span>).
 <span itemprop="name">
<i>Faire: anthropologie, archéologie, art et architecture</i></span>.
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<span itemprop="name">Éditions Dehors</span></span>.</span>
</span></span>.
Si Tim Ingold parle beaucoup de fabrication, à aucun moment il n’est question de <em>fabrique</em>.
L’hypothèse proposée par l’auteur est la suivante : le <em>faire</em> est autant l’application d’une conception intellectuelle que l’acte qui forme cette conception.
Autrement dit, est-il possible de suivre un parcours linéaire pour <em>fabriquer</em> un artefact ?
Tim Ingold critique fortement le modèle hylémorphique.
Dans le cas de la production d’un livre, il faudrait définir ce qu’il se passe.
Quel rôle joue la fabrique ici ?
Je laisse également cette question ouverte, et je ne prolonge pas plus, pour le moment, l’apport de Tim Ingold sur ces questions.</p>
<h2 id="le-mouvement-de-la-fabrique">Le mouvement de la fabrique</h2>
<p>En guise de conclusion, ou d’ouverture vers d’autres explorations de ce concept, notons que la fabrique peut être l’occasion d’un mouvement circulaire, double, ou réflexif.
En produisant un artefact avec une fabrique, la fabrique est elle-même modifiée, complétée, reconfigurée, autour de la production d’un artefact.</p>
<p>Cette définition, qui tient plus de la prémisse d’une recherche en cours, permet d’identifier les enjeux et les tensions qui existent lorsque l’on parle de <em>fabrique</em>, et qui mérite d’être prolongée, dans un nouvel échange (j’espère).</p>
<h2 id="références">Références</h2>
<section class="hugo-cite-bibliography">
<dl>
<div id="eyrolles_les_2009">
<dt>
Eyrolles
(2009)</dt>
<dd>
<span itemscope
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data-type="book"><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Eyrolles</span>, 
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S.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2009</span>).
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<i>Les 100 mots de l’édition</i></span> (<span>1re éd</span>).
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</div>
<div id="flusser_petite_2002">
<dt>
Flusser
(2002)</dt>
<dd>
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(<span itemprop="datePublished">2002</span>).
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<span itemprop="name">Circé</span></span>.</span>
</dd>
</div>
<div id="flusser_shape_2013">
<dt>
Flusser
(2013)</dt>
<dd>
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<meta itemprop="givenName" content="Vilém" />
V.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2013</span>).
 <span itemprop="name">
<i>Shape of Things: a Philosophy of Design</i></span>.
<meta itemprop="contentLocation"
value="London"> 
<span itemprop="publisher"
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itemscope="">
<span itemprop="name">Reaktion Books</span></span>.</span>
</dd>
</div>
<div id="ingold_faire_2017">
<dt>
Ingold, 
Gosselin & Afeissa
(2017)</dt>
<dd>
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<meta itemprop="givenName" content="Tim" />
T.</span>, 
<span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Gosselin</span>, 
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H.</span> & <span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Afeissa</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Hicham-Stéphane" />
H.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2017</span>).
 <span itemprop="name">
<i>Faire: anthropologie, archéologie, art et architecture</i></span>.
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<span itemprop="publisher"
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</dd>
</div>
<div id="mollier_fabrique_2002">
<dt>
Mollier
(2002)</dt>
<dd>
<span itemscope
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<meta itemprop="givenName" content="Jean-Yves" />
J.</span>
 
(<span itemprop="datePublished">2002</span>).
 <span itemprop="name">La fabrique éditoriale</span>.<i>
<span itemprop="about">Cahiers Jaurès</span>, 163-164(1-2)</i>. <span itemprop="pagination">11–31</span>.
<a href="https://doi.org/10.3917/cj.163.0011"
itemprop="identifier"
itemtype="https://schema.org/URL">https://doi.org/10.3917/cj.163.0011</a></span>
</dd>
</div>
</dl>
</section>
[flux] Ode à Git2023-04-25T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/04/25/ode-a-git/<blockquote>
<p>Et si je te disais… … que tu pouvais garder une trace de toutes les modifications apportées à tous, absolument tous les documents qui rejoignent ton code base…<br>
Paul Ford, C’est quoi le code ?, <a href="https://revue-teque.fr/catalogue/teque-3">https://revue-teque.fr/catalogue/teque-3</a></p>
</blockquote>
<p>L’article de Paul Ford, originellement publié en 2015 <a href="https://www.bloomberg.com/graphics/2015-paul-ford-what-is-code/">dans la revue <em>Businessweek</em></a> et traduit ici par Sophie Garnier pour la géniale revue <a href="https://revue-teque.fr/"><em>Tèque</em></a>, contient notamment une ode à Git de deux pages, et c’est touchant.
Le reste de l’article est génial, il est disponible dans la version imprimée de <em>Tèque</em> (pour seulement 10€), mais aussi en version numérique <a href="https://www.cairn.info/revue-teque-2023-1-page-70.htm">sur Cairn.info</a> (accès possible via une bibliothèque universitaire abonnée).</p>
[flux] L'édition est une économie de prototypes2023-04-24T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/04/24/ledition-est-une-economie-de-prototypes/<blockquote>
<p>L’édition c’est une économie de prototype. Par définition un prototype il peut réussir et gagner les 24h du Mans ou ne jamais gagner la moindre course automobile. Donc il ne suffit pas sur le papier ou devant son écran d’ordinateur d’élaborer une stratégie ou une politique éditoriale, pour qu’elle se traduise immédiatement par des ventes à 10000, 50000, 100000 exemplaires. Jean-Yves Mollier
</p>
</blockquote>
<p>Cette dimension de prototypage éditorial est souvent oubliée (et surtout récemment comme l’explique Jean-Yves Mollier avec la course aux bestsellers), ou mise en avant comme une éloge du risque capitaliste, mais c’est surtout une dimension expérimentale et créatrice inhérente à toute activité d’édition.
Cette conceptualisation de l’édition comme une économie de prototypes est aussi applicable à la <em>manière</em> de faire des livres — c’est en tout cas une partie de <a href="/phd">mon hypothèse</a>.</p>
Vim : quelques commandes pour écrire et éditer2023-04-21T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/04/21/vim-quelques-commandes-pour-ecrire-et-editer/<p>Après plus d’un an d’utilisation de Vim, voici la liste des commandes que j’utilise quotidiennement pour l’écriture et l’édition de textes.
Loin d’être un usage poussé ou original, ces commandes constituent mes gestes (au sens du mouvement de mes doigts sur le clavier) d’écriture et d’édition.
J’ai présenté ces commandes à l’occasion d’une communication lors <a href="https://colloque-crihn.ecrituresnumeriques.ca">du premier colloque des étudiants du CRIHN</a>, communication intitulée “Mémoire des actes d’édition : les interfaces textuelles comme pharmakon ?” et temporairement accessible sour forme textuelle <a href="https://txt.quaternum.net/ma">ici</a>.</p>
<p>L’idée est aussi de documenter ma propre pratique, pratique qui évolue au fil de mon usage et de mes expérimentations.</p>
<h2 id="quelques-commandes">Quelques commandes</h2>
<p>Ces commandes sont usuelles, et ne se veulent pas un mode d’emploi de Vim.
D’autres aide-mémoires bien plus pertinents ou complets existent, notamment <a href="https://devhints.io/vim">https://devhints.io/vim</a>.
Voici les principales instructions que je tape au quotidien :</p>
<ul>
<li>les modes : afficher, voir <code>v</code>, écrire <code>i</code>, écrire avec le curseur en fin de ligne <code>A</code> ;</li>
<li>j’ai configuré un raccourci pour remplacer <code>ECHAP</code> : <code>;;</code> (voir ma configuration plus bas) ;</li>
<li>écrire dans un fichier : enregistrer <code>:w</code>, fermer <code>:q</code> ;</li>
<li>afficher plusieurs fichiers : si un fichier est déjà ouvert, séparer le terminal en plusieurs zones avec <code>:split mon-fichier.txt</code> ; ouvrir plusieurs fichiers avec <code>vim mon-dossier/*</code>, puis <code>:n</code> pour passer au fichier suivant ;</li>
<li>supprimer une ligne <code>dd</code> ;</li>
<li>chercher <code>/un mot</code> ou remplacer des occurrences <code>:%s/un-mot/un-meilleur-mot</code> ;</li>
<li>afficher des statistiques (nombre de colonnes, lignes, mots, caractères et octets) : <code>g</code> puis <code>CTRL g</code> ;</li>
<li>pour conserver un environnement d’écriture (taille et position de l’éditeur, fichiers ouverts, placement du curseur) ou, dit autrement, enregistrer une session : <code>:mksession nom-de-la-session.vim</code>. Et <code>:source nom-de-la-session.vim</code>.</li>
</ul>
<h2 id="fichier-de-configuration-vimrc">Fichier de configuration vimrc</h2>
<p>Les commandes que j’utilise le plus ne reflètent pas totalement mon usage de Vim, l’accès au fichier de configuration est nécessaire pour comprendre les ajouts et les adaptations.
Plusieurs façons de gérer la configuration de Vim sont possibles, moi je mets tout dans le fichier <code>vimrc</code> (<code>~/.vim/vimrc</code> sur ma machine), et je publie ce fichier sur un dépôt Git : <a href="https://git.sr.ht/~antoinentl/vimrc">https://git.sr.ht/~antoinentl/vimrc</a>.</p>
Une semaine au(x) labo(s)2023-03-25T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/03/25/une-semaine-aux-labos/<p>La vie de doctorant c’est aussi une vie dans des laboratoires, y compris en sciences humaines.
C’est aussi ça la thèse.
Avec ce billet je raconte un peu ce qu’il se passe dans ces lieux de recherche, pour montrer à quel point le travail en équipe est une composante importante, un moteur de la recherche en général et de la thèse en particulier, et aussi une perturbation de la rédaction.
Plongée dans une semaine typique quelque part à l’automne 2022.</p>
<h2 id="des-laboratoires-">Des laboratoires ?</h2>
<p>Je fais des recherches et je travaille pour plusieurs laboratoires.
Si physiquement je passe mon temps à la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques ou <a href="https://ecrituresnumeriques.ca">CRCEN</a> (dirigée par Marcello Vitali-Rosati), j’assure aussi le suivi de plusieurs projets pour le Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques (<a href="https://www.crihn.org">CRIHN</a>) et le Groupe de recherche sur les éditions critiques en contexte numérique ou <a href="https://gren.openum.ca">GREN</a> (dirigés tous les deux par Michael Sinatra).</p>
<h2 id="lundi--imprimer-un-livre-et-se-relire">Lundi : imprimer un livre et se relire</h2>
<p>Entre septembre et décembre 2022 normalement le lundi est un jour dédié à la thèse, et plus particulièrement à la rédaction de la thèse.
Ce lundi c’est une exception puisque la version imprimée du <a href="https://novendecameron.ramures.org/"><em>Novendécaméron</em></a> doit être produite au plus vite.
C’est un projet du GREN, dirigé par Jean-François Vallée en co-édition avec Chantal Ringuet.
Avec <a href="https://www.loupbrun.ca/">Louis-Olivier Brassard</a> nous sommes chargés d’accompagner cet éditeur et cette éditrice dans la constitution d’un recueil de textes écrits pendant le premier confinement de la Covid-19 au printemps 2020.
Si <a href="https://novendecameron.ramures.org/">la version web</a> a été mise en ligne progressivement pendant plusieurs mois au printemps 2021, il restait une version imprimable à produire.</p>
<p>Il est donc 9h quand je me mets sur les dernières relectures de cette version, ensuite avec Louis-Olivier et Jean-François nous passons 4h sur les derniers réglages pour valider l’impression à la demande, afin de recevoir les premiers exemplaires à temps pour le lancement mercredi 30 novembre.
Cette dernière phase d’édition est délicate, forcément on découvre encore des coquilles même après plusieurs dizaines de relectures.
On se démène avec Paged.js mais le résultat en vaut la peine !</p>
<p>14h, après une pause déjeuner je prends deux heures pour trier et répondre aux messages de la fin de semaine (dernière), lire la note pour la réunion d’équipe hebdomadaire de la CRCEN du lendemain, et organiser les réunions sur les développements de Stylo.
Stylo c’est un peu le yoyo émotionnel ces temps-ci : des super fonctionnalités sont en préparation et ça avance bien, et en même temps quelques bugs imprévus (oui c’est le principe d’un bug…) viennent compliquer certains acquis.</p>
<p>16h, l’après-midi est déjà bien avancée, mais je parviens à relire un passage de ma thèse, c’est la phase de relecture de ce fragment (avant de nombreuses autres étapes qui jalonneront ce morceau de texte).
Je complète quelques références bibliographiques, notamment autour du fanzine (aspect relativement marginal dans ma thèse).
Je me replonge dans <a href="https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2015-06-0038-005">des BBF</a>.</p>
<p>17h, fin de la première journée.
20h30, je reprends ma thèse, avec la fin de la relecture mentionnée juste avant, et la finalisation d’un autre passage que j’avais laissé de côté.
Je parle de livre et de technique, ou plutôt de comment les livres sont produits et des évolutions technologiques concomitantes.
C’est l’occasion d’évoquer le beau livre d’Olivier Deloignon, Jean-Marc Chatelain et Jean-Yves Mollier, <a href="https://www.actes-sud.fr/catalogue/arts/dencre-et-de-papier-une-histoire-du-livre-imprime"><em>D’encre et de papier: une histoire du livre imprimé</em></a>.
Si l’approche est relativement classique (et historique), il y a beaucoup d’exemples bien illustrés sur l’évolution du livre depuis les débuts de l’imprimerie.
L’ouvrage est luxueux, d’ailleurs c’est presque un crime de ne pas avoir mis les textes en libre accès quelque part (90€ c’est très cher pour un livre, même si ça les vaut, et je ne traduis même pas le prix en dollars canadiens…).</p>
<p>22h, avant de m’arrêter je commence à préparer quelques éléments de la chaîne de publication de ma thèse (je commence avec Pandoc et quelques automatisations, je passerai sur d’autres outils en 2023).
Comme souvent ces recherches ne vont pas me servir qu’à moi, l’idée est de pouvoir améliorer plusieurs chaînes de publication utilisées à la CRCEN (principalement pour produire des documents).</p>
<h2 id="mardi--la-journée-tunnel-au-labo">Mardi : la journée tunnel au labo</h2>
<p>Le mardi est une journée spéciale au labo, d’habitude c’est la journée où les réunions s’enchaînent, principalement pour la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques.
9h c’est la fameuse <em>réunion stratégique</em> hebdomadaire, l’occasion de faire le point sur les projets en cours, les événements à venir, les demandes de subvention à prévoir, la gestion administrative, les répartitions de tâches, etc.
J’arrive juste à l’heure après 25 minutes intenses de vélo à -5°C (près de -10°C ressentis), une bonne température avec des pistes cyclables déneigées.
Il n’y a pas grand chose à dire si ce n’est que beaucoup de sujets sont évoqués, on s’attarde sur les problèmes de gestion administrative ou de problèmes techniques sur certains sujets.</p>
<p>10h30, l’équipe (une dizaine de personnes) se sépare : d’un côté pour la rédaction d’une demande de subvention (je ne peux pas en dire grand chose à ce stade), et d’un autre pour les gestions diverses des projets.
Pour ma part je dois préparer une autre réunion, autour des activités du Groupe de recherche sur les éditions critiques en contexte numérique (GREN).
Je prévois de présenter les travaux autour des chaînes d’édition mises en place pour <a href="https://www.parcoursnumeriques-pum.ca/">Parcours numériques</a> et les <a href="https://ateliers.sens-public.org/">Ateliers de [sens public]</a> à Victoria en janvier 2023 avec Michael Sinatra (mon co-directeur de thèse) dans le cadre de <a href="https://inke.ca/">INKE</a>.
C’est une belle occasion de faire le point sur les chantiers menés depuis 3 ans, de prendre le recul nécessaire sur des projets d’édition numérique.
Je travaille sur le plan détaillé du <em>papier</em> avec la constitution d’une bibliographie — il faudra d’ailleurs que je commente cette bibliographie.
Je dois aussi régler plusieurs questions logistiques pour le voyage entre Montréal (Québec, côte est) et Victoria (Colombie Britannique, côte ouest).</p>
<p>12h, j’ai terminé mon plan détaillé et réglé les principaux détails logistiques.
J’en ai aussi profité pour préparer d’autres points concernant le GREN suite à des ateliers qui se sont déroulés en septembre, sur le recrutement d’étudiant·e·s qui viendront (peut-être) en stage ou d’un site web en préparation pour présenter les activités d’un projet.
C’est donc l’heure du repas du midi, moment collectif où l’on se sert dans un des deux bureaux et pendant lequel on parle trop du travail…</p>
<p>13h, je fais un point avec un stagiaire de la CRCEN qui travaille justement sur un prochain livre aux Ateliers de [sens public].
On regarde ensemble comment il utilise le workflow en place, ce qu’il ne comprend pas et ce qu’il pourra faire pour avancer.
C’est un temps précieux d’échange qui me/nous permet de clarifier des fonctionnements, de simplifier des conversions ou d’imaginer des chantiers pour refondre la chaîne d’édition.</p>
<p>13h30, réunion avec Michael durant laquelle beaucoup de points sont abordés.
On passe indistinctement de l’après thèse à la présentation pour INKE en passant par le recrutement des étudiant·e·s.
Le temps passe vite et sans s’en rendre compte on règle beaucoup de points en suspens.</p>
<p>16h, je fais un point rapide avec plusieurs personnes pour répondre à des questions techniques sur différents projets ou pour aller chercher des informations sur des chantiers à venir.</p>
<p>17h, ma deuxième journée commence avec ce que j’appelle une <em>nocturne</em>.
Normalement c’est un temps entièrement dédié à la thèse, où le labo se vide — s’il reste des personnes elles sont souvent également en rédaction, ce qui donne une ambiance studieuse où on se retrouve pas tout seul pour faire des pauses.
J’avance sur la rédaction de plusieurs parties, mais pas assez vite à mon goût : l’avantage de la <em>nocturne</em> c’est de ne pas être dérangé et d’avoir 4h de temps sans interruptions extérieures, l’inconvénient c’est qu’après une journée de près de 8h l’énergie manque…</p>
<h2 id="mercredi--écrire-entre-les-tâches">Mercredi : écrire entre les tâches</h2>
<p>Pendant l’automne 2022 cette journée est également censée être réservée à la thèse, dans les faits c’est plus compliqué…
9h, je commence par trier trop de messages, je réalise quelques tâches trop diverses, et je fais un peu de veille.</p>
<p>10h30, je passe sur un petit projet d’édition qui n’est pas lié aux labos, j’en parlerai peut-être plus tard par ici.</p>
<p>12h30, pause déjeuner.</p>
<p>13h30, je passe à la rédaction… d’un chapitre pour un ouvrage collectif, pas encore sûr qu’il soit publié.
Je n’y parle pas directement des projets des labos mais je sais que je pourrai réutiliser des passages pour ma thèse.
C’est une pratique que j’essaye d’adopter : les communications, articles ou chapitres doivent aussi faire avancer la thèse, même si ça ne marche pas à chaque fois.
Je devais y passer 1h mais j’écris toute l’après-midi.</p>
<p>17h, fin de journée, beaucoup de frustration concernant la thèse, mais les projets avancent.</p>
<p>21h, je prépare les derniers détails de la séance du cours du lendemain, jusqu’à 22h30.</p>
<h2 id="jeudi--enseigner-et-écrire">Jeudi : enseigner et écrire</h2>
<p>Pendant cette session d’automne 2022 je donne le cours “HNU2000 Humanités numériques : technologies”, tous les jeudis de 8h30 à 11h30.
Donner un cours à 8h30 ça veut dire partir tôt (je suis à 35 minutes en vélo de l’Université de Montréal, plus le temps de me changer et de préparer le cours).
La douzaine de séances de ce cours est aussi l’occasion d’inviter quelques intervenants, ce jeudi c’est Roch Delannay, collègue du labo (CRCEN) qui vient présenter <a href="https://gephi.org/">Gephi</a> après mon introduction sur la théorie des graphes et sur le logiciel libre.</p>
<p>13h, après un rapide déjeuner avec Roch et Marcello on enchaîne avec une réunion autour de Stylo et des transformations pour la production des XMLs pour Métopes.
Il s’agit de créer des règles précises de transformation qui se traduisent par des filtres dans certains cas.
La session s’étire sur des tests de templates complexes et sur la définition de besoins.</p>
<p>15h30, je prépare les éléments de la prochaine séance du cours, que ce soit mon support ou les lectures pour les étudiant·e·s.
J’essaye d’anticiper au maximum même si je me retrouve toujours à finaliser mes supports la veille du cours…
Les lectures imposées aux étudiant·e·s m’obligent aussi à replonger dans des textes que je n’ai pas lu depuis un moment ou que je n’avais que survolé, c’est donc aussi l’occasion d’approfondir des lectures pour ma thèse.</p>
<p>16h30, j’ai à peine le temps d’ouvrir un texte pour ma thèse que je dois finir cette journée au labo.
Pas de travail ce soir, il est nécessaire de prendre un peu de repos (après différentes tâches domestiques).</p>
<h2 id="vendredi--respirer">Vendredi : respirer</h2>
<p>Depuis quelques mois j’ai adopté une organisation particulière pour passer du temps avec la personne avec qui je vis, sans pour autant être à trois avec l’enfant.
C’est un moment important, et ça se passe forcément un jour de semaine (= d’école).
Souvent c’est le vendredi après-midi (au moins un vendredi sur deux), jour plus calme aux labos, ce qui me laisse le vendredi matin pour écrire.
Ce jour-là je prends 3h le matin pour faire des recherches bibliographiques et quelques tests avec Pandoc ou Hugo pour construire les <em>artefacts</em> de ma thèse.
C’est un peu un temps suspendu où je ne me mets pas de pression et pendant lequel j’explore des pistes théoriques et techniques intéressantes, souvent abandonnées par la suite.
Cette session de recherche n’est pas très fructueuse cette fois-là, mais la perspective d’une après-midi libre me le fait vite oublier.</p>
<h2 id="samedi-et-dimanche">Samedi et dimanche</h2>
<p>J’essaye de ne pas travailler en fin de semaine, autant dire que c’est presque impossible en faisant une thèse (et en la finançant en travaillant dans des labos).
Je me suis tout de même imposé de ne pas faire de travail <em>salarié</em> pendant ces deux jours.
Donc sauf urgence je ne touche pas aux activités des labos.
Je prends quelques heures pour faire de la veille et trier des références bibliographiques, mais aussi pour gérer les tâches administratives universitaires (trop chronophages).</p>
<h2 id="et-une-semaine-en-2023">Et une semaine en 2023</h2>
<p>Pour rassurer celles ou ceux qui se demanderaient comment la rédaction d’une thèse peut avancer dans ces conditions, mais aussi mes directeurs qui attendent la livraison des chapitres (en même temps que mon implication sur les projets, c’est le jeu), mon organisation a changé depuis le tout début de l’année 2023.
Je consacre la majorité de mon temps à la thèse, et je délaisse un peu les activités des labos.
Aussi, le fait de ne plus enseigner me fait gagner un temps précieux.</p>
<p>Je ne suis pas certain que cet exercice soit pertinent pour montrer ce qu’il se passe sur une semaine de rédaction de thèse (à moins de trouver une contrainte un peu plus intéressante), mais je trouve que ce court récit donne une bonne idée d’une semaine typique dans un labo !</p>
Énéide, chant trois, lignes cent-soixante-douze à deux-cent-neuf2023-03-22T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/03/22/eneide-chant-trois-lignes-cent-soixante-douze-a-deux-cent-neuf/<p>Foudroyé par l’apparition, la voix des dieux, (ne dormant plus, je croyais voir encore leurs traits, leurs cheveux, leurs bandeaux, leurs visages présents, une sueur glacée coulait de tout mon corps), sautant du lit, j’élève au ciel avec mes paumes ma prière, au foyer répands en libation du vin pur, puis, joyeux d’avoir rempli ces rites, j’informe Anchise et point par point narre l’affaire.</p>
<p>Admettant l’équivoque issue des deux aïeux et sa nouvelle erreur sur notre terre antique, il dit : fils éprouvé par les destins de Troie, seule Cassandre a su m’annoncer ce futur et le prédire, il m’en souvient, pour notre race, souvent disant les noms d’Hespérie, d’Italie, mais qui eût cru que les Troyens aborderaient l’Hespérie ?
Qui alors Cassandre eût-elle ému ?
Phébus parle, cédons, suivons sa voie meilleure.
Il dit, nous tous l’applaudissons, obéissons, quittons encore la place, y laissant quelques hommes, et nos nefs creuses, voile haute, au large courent.</p>
<p>Sitôt en haute mer, hors de vue de la terre, partout cernés des cieux, partout cernés des flots, sur nos têtes s’arrête en noir nuage, gros de tempête et de nuit, l’eau sombre se hérisse, les vents roulent la mer, dressant de grandes houles, nous sommes ballotés, épars sur le grand gouffre, la nue voile le jour, la nuit noie d’eau les cieux, des éclairs redoublés déchirent les nuées.
Nous perdons notre route, errons à l’aveuglette, Palinure au ciel nie discerner jour ou nuit et retrouver son cap au milieu de ces vagues.</p>
<p>Après trois jours <em>douteux</em> d’errance sur les flots dans l’aveugle brouillard et trois nuits sans étoiles, le quatrième un sol semble émerger, montrant des montagnes au loin, des fumées en volutes.
Voile à bas, sur leurs rames dressés, les marins brassent l’écume à force et balaient le flot sombre.</p>
<p><em>Lignes cent soixante-douze à deux-cent-neuf du livre trois de l’Énéide de Virgile, version remaniée de l’édition de 2015 des Belles Lettres (texte établi par Jacques Perret et traduction d’Olivier Sers), mis en ligne à l’occasion de la lecture publique coorganisée par le Centre d’études classiques de l’Université de Montréal et Mathilde Verstraete, jeudi 23 mars 2023.</em></p>
[flux] La simplicité d'OpenBSD2023-02-10T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/02/10/la-simplicite-dopenbsd/<blockquote>
<p>It’s <strong>uncompromising</strong>. It’s not a people-pleaser or vendor-pleaser. Linux is in everything from Android phones to massive supercomputers, so has to include features for all of them. The OpenBSD developers say no to most things. Instead of trying to make it do more, they keep it focused on doing what it does with more security and reliability.<br>
Derek Sivers, OpenBSD : why and how, <a href="https://sive.rs/openbsd">https://sive.rs/openbsd</a></p>
</blockquote>
<p>“Simplicité” n’est pas exacte, mais <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/OpenBSD">OpenBSD</a> présente de nombreux avantages par rapport à d’autres distributions Linux.
Et une certaine idée de la légèreté.</p>
[flux] Manifeste (anticapitaliste) d'OFFDEM2023-02-10T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/02/10/manifeste-anticapitaliste-doffdem/<blockquote>
<p>Nous trouvons inacceptable que nos communautés soient associées à de telles entreprises [GMAFIA/GAFAM] : au lieu de soutenir les personnes qui partout dans le monde s’opposent à leur domination, nous franchissons leur piquet de grève. Si les producteurs de technologies libres ne s’opposent pas aux sociétés capitalistes de surveillance, qui le fera ?<br>
OFFDEM, La menace qui pèse sur le logiciel libre, <a href="https://thx.zoethical.org/pub/presence-solidaire-offdem-oxygene">https://thx.zoethical.org/pub/presence-solidaire-offdem-oxygene</a></p>
</blockquote>
<p>L’OFFDEM, c’est la version OFF du FOSDEM, le FOSDEM (pour Free and Open Source Software Developers’ European Meeting) c’est la grande messe du logiciel libre qui a lieu à Bruxelles tous les ans et qui rassemble tous ceux et toutes celles qui se sentent impliquées dans le développement du logiciel libre <em>et</em> open source.
Donc cela concerne aussi les (très) grandes entreprises qui font (beaucoup) d’argent avec le logiciel libre (et non pour).
L’enjeu n’étant plus de <em>simplement</em> produire, utiliser et diffuser des logiciels libres, mais de constituer des communautés libres, l’OFFDEM apparaît comme une nécessité joyeuse et puissante.</p>
<blockquote>
<p>La proposition à OFFDEM est de faire confiance aux capacités et savoirs de nos réseaux de résistance, seuls capables d’habiter les interstices, de nouer des liens selon d’autres modalités, vivantes, pérennes […].</p>
</blockquote>
Compter les mots et les signes avec Git2023-01-29T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/01/29/compter-les-mots-et-les-signes-avec-git/<p>Dans le cas d’un versionnement de textes avec Git, comment compter le nombre de mots ou de signes d’un commit à l’autre ?
Autrement dit, comment extraire des statistiques de Git pour voir la progression d’une écriture versionnée ?</p>
<h2 id="git-un-outil-de-suivi-de-lignes">Git, un outil de suivi de lignes</h2>
<p>Git a été conçu et pensé pour suivre du code, un texte bien particulier qui se joue sur des lignes courtes.
Il est logique et cohérent de suivre des lignes plutôt que des suites de caractères, le code s’exprimant sous forme de fonctions, souvent découpées en plusieurs lignes successives.
Voici par exemple quelques informations statistiques pour un commit avec la commande <code>git log --shortstat</code> (il s’agit de <a href="https://git.sr.ht/~antoinentl/vimrc">la configuration</a> de mon éditeur de texte Vim) :</p>
<pre tabindex="0"><code>commit 82610e5ef29414f1131b8ddf3094d3f66f47db46
Author: antoinentl <antoine@quaternum.net>
Date: Mon Apr 18 21:30:13 2022 -0400
edit: monochrome colorscheme with few details
1 file changed, 13 insertions(+), 5 deletions(-)
</code></pre><p>Les nombres d’ajouts et de suppressions concernent des lignes, et ces informations de changement sont effectivement pertinentes par rapport à ce qui a été modifié dans ce fichier.</p>
<p>Suivre du texte avec Git nécessite donc de tordre quelque peu ce logiciel de gestion de versions, notamment pour cette question de suivi d’autre chose que des lignes.
Pourquoi ?
Pour peu que l’on utilise un langage de balisage léger tel que Markdown, même si l’on effectue un saut de ligne après chaque phrase, le suivi à la ligne est peu représentatif de l’évolution d’un texte.
C’est plutôt l’unité du mot, ou mieux du signe, qui permet de comprendre les modifications <em>textuelles</em>.</p>
<h2 id="comment-compter-des-mots-ou-des-signes-">Comment compter des mots ou des signes ?</h2>
<p>La question est donc de savoir comment compter les mots ou les signes d’un commit à l’autre, et plus uniquement les lignes comme c’est le cas <em>par défaut</em> avec Git.
Il suffit d’appliquer une autre règle pour comptabiliser les différences d’un commit à l’autre, un autre algorithme.
Mes connaissances étant un peu limitée en la matière, j’ai d’abord cherché des solutions toutes faites, et il y en a une qui se rapproche effectivement beaucoup de mes besoins : <a href="https://github.com/jmatsuzaki/git-character-counter">Git Character Counter</a>.
C’est un (simple) script Bash bien pensé.
Problème : il ne permet pas de se focaliser sur un fichier en particulier et il comptabilise les changements sur tous les fichiers d’un dépôt.
Dans mon cas c’est contre-productif car je versionne aussi les fichiers bibliographiques ou même les modèles/<em>templates</em> dans le même dépôt.
Je dois donc pouvoir appliquer un script qui va uniquement faire la différence entre deux commits sur un seul fichier.</p>
<p>La deuxième solution <a href="https://stackoverflow.com/a/28183710">sur laquelle je suis tombé</a> un peu par hasard (cela fait trois mois que cette recherche occupe régulièrement mes pauses d’écriture, c’est un peu ma justification pour procrastiner sans mauvaise conscience…) est la suivante :</p>
<p><code>git diff | grep -e '^+[^+]' | wc -m</code></p>
<p>Voici une explication de cette commande :</p>
<ul>
<li><code>git diff</code> : par défaut cette commande permet de faire la différence entre les changements actuels et le dernier enregistrement dans l’index de Git (donc le dernier commit). Il est aussi possible de lui indiquer deux commits entre lesquels calculer les différences, tout comme il est possible de lui préciser sur quel fichier se concentrer, parfait pour mes besoins !</li>
<li><code>grep -e '^+[^+]'</code> : premier filtre appliqué ici, avec une expression régulière qui va chercher des suites de caractères. Cette expression permet de rechercher, dans la réponse de Git à <code>git diff</code>, uniquement les lignes qui commencent par un <code>+</code>, donc uniquement les lignes qui ont été modifiées ;</li>
<li><code>wc -m</code> : deuxième filtre appliqué, cette fois il s’agit de compter. <code>wc</code> est un programme installé par défaut sur les systèmes Unix, il peut compter les bytes, les lignes, les signes ou les mots (c’est une super découverte par ailleurs). <code>wc</code> va compter dans les lignes qui ont été modifiées (donc qui commencent par un <code>+</code> dans la réponse de Git). C’est ce que je cherche à faire ! L’option <code>-m</code> compte les signes, pour les mots c’est <code>-w</code>.</li>
</ul>
<p>Pour une commande complète sur un fichier et entre deux commits, voici ce que ça donne (j’ai pris l’exemple de l’écriture de ce billet) :</p>
<p><code>git diff e92ce4e4 49e743c4 content/phd/2023-01-31-compter-les-mots-et-les-signes-avec-git.md | grep -e '^+[^+]' | wc -m</code></p>
<p>Et voici la réponse : <code>2097</code>.
Il y a donc 2097 signes de plus entre le commit <code>e92ce4e4</code> et le commit <code>49e743c4</code>, ou 318 mots si j’utilise l’option <code>-w</code>.</p>
<h2 id="automatiser-des-relevés-statistiques">Automatiser des relevés statistiques</h2>
<p>La prochaine étape pour moi est de créer un script qui me permettrait d’obtenir, dans un même fichier (texte ou tableur) les informations suivantes :</p>
<ul>
<li>nombre de mots et de signes par jour ;</li>
<li>sous-total par semaine et par mois ;</li>
<li>pour des fichiers spécifiés (ma thèse étant divisée en plusieurs fichiers source) ;</li>
<li>avec un total.</li>
</ul>
<p>Ce sera pour la prochaine fois !</p>
[flux] Produire des sites web avec Pandoc2023-01-19T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/01/19/produire-des-sites-web-avec-pandoc/<blockquote>
<p>New output format: chunkedhtml. This creates a zip file containing multiple HTML files, one for each section, linked with “next,” “previous,” “up,” and “top” links. (If -o is used with an argument without an extension, it is treated as a directory and the zip file is automatically extracted there, unless it already exists.) The top page will contain a table of contents if –toc is used. A sitemap.json file is also included. The option –split-level determines the level at which sections are to be split.<br>
pandoc 3.0, Pandoc, <a href="https://pandoc.org/releases.html#pandoc-3.0-2023-01-18">https://pandoc.org/releases.html#pandoc-3.0-2023-01-18</a></p>
</blockquote>
<p>Pandoc intègre désormais, à partir de la version 3.0, un moyen de produire une série de fichiers HTML liés entre eux, de quoi construire un site web <em>très</em> facilement, et simplement avec Pandoc.
Je trouve cette idée particulièrement réjouissante pour fabriquer des livres web qui ne sont souvent qu’un ensemble de pages, d’autant plus avec ces éléments de navigation (page précédente, page suivante) disponibles par défaut.
Voir le site de démonstration qui permet de prendre la mesure de tout ça : <a href="https://pandoc.org/chunkedhtml-demo/index.html">https://pandoc.org/chunkedhtml-demo/index.html</a>.</p>
<p>Via John Maxwell.</p>
[flux] Vers un hiver numérique réjouissant2023-01-12T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2023/01/12/vers-un-hiver-numerique-rejouissant/<blockquote>
<p>Our philosophy is that to make fast software, you need slow computers, and we’ve tried to espouse this as much as we could.<br>
Hundred Rabbits, Weathering Software Winter, <a href="https://100r.co/site/weathering_software_winter.html">https://100r.co/site/weathering_software_winter.html</a></p>
</blockquote>
<p>En novembre 2022 Devine Lu Linvega a présenté beaucoup de choses passionnantes lors de <a href="https://handmade-seattle.com/">Handmade Seattle</a>, notamment la démarche de son studio Hundred Rabbits (avec Rekka Bellum), le besoin de ne plus utiliser des systèmes complexes ou qui nécessitent une connexion internet quasi-permanente, l’envie d’opérer une forme de décroissance numérique et de tester de nombreux langages de programmation peu connus voir ésotériques, et enfin en creux la question du <a href="https://permacomputing.net/">permacomputing</a>.
Le positionnement de Devine et de Rekka est impressionnant, parce que c’est un positionnement radical, expérimental et peut-être, d’une certaine façon, avant-gardiste (dans son sens littéraire et sa dimension de déconstruction et non d’innovation).</p>
<p>Deux citations extraites du long texte, la vidéo de l’intervention de Devine est <a href="https://guide.handmade-seattle.com/c/2022/weathering-software-winter/">ici</a> :</p>
<blockquote>
<p>As a disclaimer, all that I am writing now is very naive. I draw, and I make music, when I started doing research I didn’t have the vocabulary to find what I was looking for. I didn’t know what virtual machines were, I didn’t know what compilers were either. I had a vague idea of what programming was. I had written Swift and Objective C, but had no conception of how it actually tied to processors. It seemed like I was learning a service, the same way I was learning “To Photoshop”. It wasn’t like learning a skill, you don’t learn to draw when you use Photoshop, you learn how to operate within the confines of someone else’s playground, and when that rug is pulled from underneath you, there’s nothing you can say or do, and you never really understood how it worked in the first place so you can’t really replicate it.</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>One-bit can be a totally evocative, things don’t have to be visually busy all the time. I think this maximalism of ‘I need all these features’ and ‘I need to be doing this and that,’ is exhausting. Learning to live without float points is actually kind of nice. There is beauty in really simple systems, trying to always scale things to fit everyone’s usage is foolish.</p>
</blockquote>
[flux] Les outils à détruire2022-12-31T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/31/les-outils-a-detruire/<blockquote>
<p>Plutôt que de vénérer les portes de sortie, les outils, les autorités, il faut tomber en amour avec les pratiques, les processus de recherche, les labyrinthes fabriqués.<br>
Margot Mellet, Tool to be Destroyed, <a href="https://blank.blue/fabrique/tool-to-be-destroyed/">https://blank.blue/fabrique/tool-to-be-destroyed/</a></p>
</blockquote>
<p>Ne nous concentrons pas trop sur le maintien de certains outils, au risque de nous enfermer dedans.
Ce plaidoyer (est-ce un plaidoyer ?) doit nous amener à analyser les outils pour ce qu’ils génèrent (y compris en nous) et moins pour ce qu’ils sont.</p>
[flux] Créer une publication à partir de tickets2022-12-30T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/30/creer-une-publication-a-partir-de-tickets/<blockquote>
<p>Le CCTP du programme HNSO est un document qui retranscrit à ce jour 37 nouvelles fonctionnalités à implémenter dans les plateformes ISIDORE et NAKALA à partir des issues créées dans le GitLab.<br>
Mélanie Bunel, Nicolas Sauret, Stéphane Pouyllau, Les nouvelles fonctionnalités de ISIDORE et NAKALA, <a href="https://hnlab.huma-num.fr/blog/2022/03/15/hnso-cctp/">https://hnlab.huma-num.fr/blog/2022/03/15/hnso-cctp/</a></p>
</blockquote>
<p>Le processus de publication adopté par l’équipe du HN Lab (une composante d’Huma-Num) est très intéressant : des tickets (issues dans GitLab) sont créés, un travail éditorial de modification et de révision est réalisé sur ces tickets, pour enfin extraire certaines informations et les rassembler dans un document classique.
Belle démonstration qu’il est possible de publier à partir de n’importe quelles données structurées.</p>
[flux] Une chaîne pour les éditions savantes numériques2022-12-29T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/29/une-chaine-pour-les-editions-savantes-numeriques/<blockquote>
<p>[…] the pipeline aims at reaching the following goal: facilitate the digitization of data extracted from archival collections, and their dissemination to the public in the form of digital documents in various formats and/or as an online edition.<br>
Digital Scholarly Editions, Pipeline for digital scholarly editions, <a href="https://github.com/DiScholEd/pipeline-digital-scholarly-editions">https://github.com/DiScholEd/pipeline-digital-scholarly-editions</a></p>
</blockquote>
<p>Je mets de côté ce dépôt GitHub qui rassemble les outils nécessaires à la production d’une édition numérique, avec entre autres des phases de numérisation, de structuration, d’encodage et de publication.</p>
[flux] Une (nouvelle) définition de la Jamstack2022-12-28T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/28/une-nouvelle-definition-de-la-jamstack/<blockquote>
<p>Jamstack is an architectural approach that decouples the web experience layer from data and business logic, improving flexibility, scalability, performance, and maintainability.<br>
Jamstack removes the need for business logic to dictate the web experience. It enables a composable architecture for the web where custom logic and 3rd party services are consumed through APIs.<br>
The best practices for building with the Jamstack evolve alongside modern technologies.<br>
Phil Hawksworth, The Jamstack definition evolved, <a href="https://www.netlify.com/blog/the-jamstack-definition-evolved/">https://www.netlify.com/blog/the-jamstack-definition-evolved/</a></p>
</blockquote>
<p>Si le concept de Jamstack (terme utilisé pour définir les couches cumulatives de JavaScript, API et Markup) méritait une petite mise à jour, tant les technologies ont évolué depuis presque 10 ans, cette nouvelle définition est avant tout un positionnement de la part de Netlify.
La dernière phrase signifie d’elle-même que tout cela n’est qu’une question de formulation, et clairement Netlify souhaite se mettre du côté des besoins, quels qu’ils soient…</p>
[flux] Aide-mémoire pour Vim2022-12-27T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/27/aide-memoire-pour-vim/<blockquote>
<p>Vim is a very efficient text editor.<br>
Rico Sta. Cruz, Vim cheatsheet, <a href="https://devhints.io/vim">https://devhints.io/vim</a></p>
</blockquote>
<p>Parmi les nombreux aide-mémoires concernant l’éditeur de texte Vim, je trouve celui-ci bien fait, complet (pour mes usages) et surtout très lisibles.</p>
[flux] Le fonctionnement de l'email2022-12-26T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/26/le-fonctionnement-de-lemail/<blockquote>
<p>Being one of the oldest services on the Internet, email has been with us for decades and will remain with us for at least another decade. Even though email plays an important role in everyday life, most people know very little about how it works.<br>
Kaspar Etter, Email explained from first principles, <a href="https://explained-from-first-principles.com/email/">https://explained-from-first-principles.com/email/</a></p>
</blockquote>
<p>Tout ce que vous avez toujours savoir (ou pas) sur le fonctionnement du mail ou courriel.
Je n’ai parcouru qu’une partie de ce long document (article ?), c’est très riche et bien documenté !</p>
<p>Via <a href="https://www.arthurperret.fr/veille/2021-05-12-tout-sur-email.html">Arthur</a>.</p>
[flux] 70 ans de Lure2022-12-25T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/25/70-ans-de-lure/<blockquote>
<p>Depuis 1952, dans le village de Lurs, se réunissent des typographes, des éditeurs, des graphistes et d’autres passionnés des lettres, des signes et des échanges.<br>
Ce site réunit les archives de 70 ans de programmation des Rencontres internationales de Lure regroupées en périodes significatives au regard de l’évolution des métiers et des techniques graphiques.<br>
TimeLure, Une chronologie des Rencontres de Lure, <a href="https://chronologie.delure.org/">https://chronologie.delure.org/</a></p>
</blockquote>
<p>L’histoire riche des Rencontres de Lure est à découvrir sur cette belle frise, avec 70 ans de curiosité, de passion et de découvertes.</p>
<p>Ajout : <a href="https://polylogue.org/le-fil-typographique/">Nicolas explique les dessous de cette belle réalisation</a>.</p>
[flux] Paginer le Web2022-12-24T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/24/paginer-le-web/<blockquote>
<p>En créant des documents avec HTML/CSS, vous bénéficiez de toutes ces choses spécifiques aux documents paginés déjà prévues par CSS, mais vous avez aussi à votre disposition toute la puissance du CSS que vous utilisez déjà pour vos sites !<br>
Lucie Anglade et Guillaume Ayoub, Mettre le web en page(s), <a href="https://www.24joursdeweb.fr/2022/mettre-le-web-en-pages/">https://www.24joursdeweb.fr/2022/mettre-le-web-en-pages/</a></p>
</blockquote>
<p>Voilà un article très enthousiaste et synthétique sur les possibilités du Web pour imprimer des documents paginés !
C’est intéressant de voir ce type de texte du côté de la communauté du Web, et plus uniquement dans les blogs personnels ou du côté du design graphique.
Le <em>Web to print</em> prend de l’ampleur et c’est une bonne chose !</p>
[flux] Le commit parfait2022-12-23T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/23/le-commit-parfait/<blockquote>
<p>For the last few years I’ve been trying to center my work around creating what I consider to be the Perfect Commit. This is a single commit that contains all of the following:</p>
<ul>
<li>The implementation: a single, focused change</li>
<li>Tests that demonstrate the implementation works</li>
<li>Updated documentation reflecting the change</li>
<li>A link to an issue thread providing further context</li>
</ul>
<p>Simon Willison, The Perfect Commit, <a href="https://simonwillison.net/2022/Oct/29/the-perfect-commit/">https://simonwillison.net/2022/Oct/29/the-perfect-commit/</a></p>
</blockquote>
<p>Si le titre est probablement un peu exagéré, les méthodes fournies par Simon Willison pour le versionnement du code sont pertinentes et permettent de structurer un travail collectif.
Les points évoquées pour écrire le commit parfait peuvent même être dupliquées pour l’écriture ou l’édition, dans le cas d’un versionnement des fichiers source :</p>
<ul>
<li>créer des commits atomiques : chaque commit concerne une action qui fait sens, et qui peut être comprise dans un fil temporel ;</li>
<li>tester chaque modification : difficilement applicable pour l’écriture ou l’édition (à moins d’être très inventif) ;</li>
<li>documenter : pour comprendre de quoi il s’agit, pour contextualiser ;</li>
<li>lier chaque commit à une <em>issue</em>/ticket : un commit est une tâche qui doit être identifiée avant de la commencer, un ticket permet de décrire clairement cela. Ça peut faire sens aussi pour un projet d’édition ;</li>
<li>accepter les exceptions : tous les commits ne peuvent pas être parfaits.</li>
</ul>
[flux] Des pratiques de code pour du design graphique2022-12-22T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/22/des-pratiques-de-code-pour-du-design-graphique/<blockquote>
<p>Ces nouvelles pratiques trouvent un écho de plus en plus fort auprès des designers graphiques concernés par la relation à leurs outils et leurs valeurs culturelles intrinsèques. À partir d’un engouement pour des technologies libres et open source, ce sont majoritairement les possibilités d’expérimentation graphiques, multimédias et alternatives qui sont explorées.<br>
Julie Blanc et Nolwenn Maudet, Code <–> Design graphique: Dix ans de relations, <a href="https://www.cnap.fr/actualites/graphisme-en-france/revues/ndeg28-graphisme-en-france-creation-outils-recherche-2022">https://www.cnap.fr/actualites/graphisme-en-france/revues/ndeg28-graphisme-en-france-creation-outils-recherche-2022</a></p>
</blockquote>
<p>Julie Blanc et Nolwenn Maudet proposent un panorama de l’usage de la programmation pour faire du design graphique, dix ans après un premier article sur les relations entre code et design.
Les exemples sont nombreux et les constats précis, avec de nombreuses références qu’il faut aller lire pour prolonger ce formidable travail.</p>
<blockquote>
<p>L’autonomie de production repose donc sur la création de programmes additionnables simples fabriqués avec des langages et des technologies ouvertes facilement interpolables.</p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>Cette conception de la mise en forme graphique qui oblige à penser en dehors des limites du format de la page a transformé profondément les pratiques récentes, mais dans le même temps renoue avec des manières de travailler la mise en forme antérieures à l’apparition des logiciels de PAO, où les designers graphiques ne pouvaient travailler qu’à partir de gabarits et de feuilles de style.</p>
</blockquote>
[flux] Des sous-domaines littéraires2022-12-21T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/21/des-sous-domaines-litteraires/<blockquote>
<p>So I set out to find three-word phrases where the third word is a 4+-letter top-level domain, using as my first source text Moby Dick.<br>
Parker Higgins, Public (sub-)domains, <a href="https://parkerhiggins.net/2022/11/public-sub-domains">https://parkerhiggins.net/2022/11/public-sub-domains</a></p>
</blockquote>
<p>L’idée est très bonne : construire des sous-domaines (soit un premier mot pour le sous-domaine, un second mot pour le domaine et un troisième mot pour l’extension ou domaine de premier niveau) en extrayant des suites de mots d’œuvres littéraires à partir de la liste des extensions existantes.
Les résultats sont étonnants.</p>
[flux] Faciliter l'usage des shortcodes Hugo2022-12-20T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/20/faciliter-lusage-des-shortcodes-hugo/<blockquote>
<p>I really liked the idea of adding shortcodes, but I wanted a better implementation. First, I thought of a smart way to set up which shortcodes you can see in the editor. […] Secondly, I had to determine what happens when somebody clicks on the shortcode button in the CMS.<br>
Joost van der Schee, A CMS with Hugo shortcode support, <a href="https://www.usecue.com/blog/a-cms-with-hugo-shortcode-support/">https://www.usecue.com/blog/a-cms-with-hugo-shortcode-support/</a></p>
</blockquote>
<p>Joost van der Schee pose une question très pertinente pour qui a déjà utilisé des shortcodes avec le générateur de site statique et a voulu les rendre utilisable via une interface graphique (autre qu’un éditeur de texte).
Les solutions esquissées ici sont intéressantes parce qu’elles ne cachent pas totalement le code de ces shortcodes.</p>
[flux] Forgejo : un fork libre de Gitea2022-12-19T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/19/forgejo-un-fork-libre-de-gitea/<blockquote>
<p>The Forgejo project, launched today, is hosted on Codeberg and offers a new home to reunite the Gitea community.<br>
Codeberg, Codeberg launches Forgejo, <a href="https://blog.codeberg.org/codeberg-launches-forgejo.html">https://blog.codeberg.org/codeberg-launches-forgejo.html</a></p>
</blockquote>
<p>La communauté du logiciel libre, et plus particulièrement les personnes qui s’intéressent aux logiciels de versionnement, a été quelque peu secouée par les annonces des créateurs de Gitea en octobre 2022, qui ont décidé de transférer les noms de domaine et la <em>marque</em> a une structure à but lucratif.
La communauté autour de Gitea <a href="https://gitea-open-letter.coding.social/">a réagi</a> rapidement, et Codeberg a décidé de créer un nouveau logiciel, un fork de Gitea.
Cet événement est très intéressant sur la capacité d’un groupe a réagir et a s’autogérer en quelque sorte.
Désormais le projet <a href="https://forgejo.org/">Forgejo</a> est donc désormais une version plus libre, dans la philosophie globale, que Gitea.</p>
[flux] Des bonnes pratiques de Git2022-12-18T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/18/des-bonnes-pratiques-de-git/<blockquote>
<p>Don’t panic<br>
Seth Robertson, Commit Often, Perfect Later, Publish Once: Git Best Practices, <a href="https://sethrobertson.github.io/GitBestPractices/">https://sethrobertson.github.io/GitBestPractices/</a></p>
</blockquote>
<p>Ce qu’il faut faire pour ne pas se perdre dans Git et l’utiliser de façon efficiente, avec quelques exemples utiles.</p>
[flux] Que se passe-t-il sur un terminal ?2022-12-17T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/17/que-se-passe-t-il-sur-un-terminal/<blockquote>
<p>I’ve been confused about what’s going on with terminals for a long time.<br>
[…]<br>
As usual we’ll answer that question by doing some experiments and seeing what happens :)<br>
Julia Evans, What happens when you press a key in your terminal?, <a href="https://jvns.ca/blog/2022/07/20/pseudoterminals/">https://jvns.ca/blog/2022/07/20/pseudoterminals/</a></p>
</blockquote>
<p>Voilà une question des plus passionnantes et dont les réponses sont très intriguantes.
L’usage du terminal implique toutes sortes d’étapes d’écriture plus ou moins visibles.</p>
[flux] Les codes de l'invisible2022-12-16T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/16/les-codes-de-linvisible/<blockquote>
<p>In Unicode there are a lot of invisible characters: regular white-space characters (e.g. U+0020 SPACE), language specific fillers (e.g. U+3164 HANGUL FILLER of the Korean Hangual alphabet), or special characters (e.g. U+2800 BRAILLE PATTERN BLANK). While all of these have a specific meaning in their natural context, they can be used in various applications that don’t allow for regular whitespace characters.<br>
Florian Pigorsch, Unicode characters you can not see, <a href="https://invisible-characters.com/">https://invisible-characters.com/</a></p>
</blockquote>
<p>C’est une idée géniale de lister tous les caractères Unicode qui permettent d’exprimer une espace invisible !
Florian Pigorsch propose une cinquantaine de façons différentes de <em>coder</em> une espace invisible.</p>
[flux] Logiciels bio2022-12-15T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/15/logiciels-bio/<blockquote>
<p>So maybe we should have ‘organic’ software as well, made by companies that:</p>
<ol>
<li>Are not funded in such a way where the primary obligation of the company is to 🎡 chase funding rounds or get acquired (so bootstrapping, crowdfunding, grants, and angel investment are okay)</li>
<li>Have a clear pricing page</li>
<li>Disclose their sources of funding and sources of revenue</li>
</ol>
<p>Pirijan, In Search of Organic Software, <a href="https://pketh.org/organic-software.html">https://pketh.org/organic-software.html</a></p>
</blockquote>
<p>Et si certains logiciels étaient développés en respectant des principes qui n’en feraient pas des machines à argent ?
C’est un peu un <em>bon capitalisme</em> que définit ici Pirijan (le créateur de <a href="https://kinopio.club/">Kinopio</a>), avec des idées tout de même intéressantes qui permettent de remettre le contexte de développement de la majorité des logiciels et applications numériques.</p>
[flux] Zotero ou rien2022-12-14T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/14/zotero-ou-rien/<blockquote>
<p>Alors que, le plus souvent, on présente l’utilité de Zotero à court terme (faciliter la mise en place des notes de bas de page et de la bibliographie lors de la rédaction d’un travail universitaire ou d’une publication scientifique), j’aimerais donner à voir le bénéfice que l’on peut en tirer sur une plus longue période (une décennie, une carrière peut-être ?), dès lors que l’on façonne une stratégie documentaire et que l’on y centralise ses pratiques de lecture.<br>
Johanna Daniel, Ode à Zotero, une décennie d’usage de Zotero, <a href="https://ig.hypotheses.org/2789">https://ig.hypotheses.org/2789</a></p>
</blockquote>
<p>Zotero est un puissant outil de gestion de références bibliographiques, Johanna Daniel le prouve ici avec une pratique universitaire qui mêle dispositif documentaire, outil de lecture et de prise de note, et espace de travail pour la préparation d’articles ou de cours.
Si vous n’étiez pas encore convaincu·e, foncez utiliser Zotero !
(D’ailleurs si vous ne savez pas comment vous y prendre, <a href="/a-propos/#contact">contactez-moi</a>.)</p>
[flux] TOTP pour 2FA2022-12-13T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/13/totp-pour-2fa/<blockquote>
<p>In any language, TOTP is just a couple of dozen lines of code even if there isn’t already a library — and there is probably already a library. You don’t have to store temporary SMS codes in the database, you don’t have to worry about phishing, you don’t have to worry about SIM swapping, and you don’t have to sign up for some paid SMS API like Twilio. It’s more secure and it’s trivial to implement — so implement it already! Please!<br>
Drew Devault, TOTP for 2FA is incredibly easy to implement. So what’s your excuse?, <a href="https://drewdevault.com/2022/10/18/TOTP-is-easy.html">https://drewdevault.com/2022/10/18/TOTP-is-easy.html</a></p>
</blockquote>
<p>Sous l’acronyme 2FA se cache le concept de double authentification ou authentification à deux facteurs, principe d’identification désormais de plus en plus répandu pour tout type de service numérique : en plus du duo classique identifiant et mot de passe, un second mot de passe temporaire est demandé.
Le problème de la double authentification, c’est que certaines applications sont parfois imposées, notamment du côté des banques, ou qu’un message texte est envoyé sur un téléphone comme deuxième authentification (pas la meilleure façon de sécuriser un accès, notamment en Amérique du Nord où il est possible d’usurper un numéro de téléphone).
TOTP (pour <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Time-based_one-time_password">Time-based one-time password</a>) est un principe technique très sécuritaire et facile à implémenter.
TOTP partout !</p>
[flux] Quire passe en v12022-12-12T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/12/quire-passe-en-v1/<blockquote>
<p>Important differences to note between Quire v0 and v1<br>
Quire, <a href="https://quire.getty.edu/docs-v1/key-changes/">https://quire.getty.edu/docs-v1/key-changes/</a></p>
</blockquote>
<p>Quire, la chaîne de publication développée par The Getty pour produire des catalogues, passe en v1, c’est une grande nouvelle pour ce beau projet !
À noter que c’est l’occasion pour Quire de changer de générateur de site statique : de Hugo à 11ty.</p>
[flux] Liquider l'informatique2022-12-11T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/11/liquider-linformatique/<blockquote>
<p>À ce titre, ne pas oublier le CLODO [Comité pour la Liquidation ou le Détournement des Ordinateurs], c’est ne pas ignorer les profonds basculements de l’informatisation, processus passé de machines localisées dans les années 80 à des ordinateurs en réseau, infrastructure permanente de toute une série d’actions et d’activités.<br>
lundimatin, Machines en flammes, <a href="https://lundi.am/Machines-en-flammes">https://lundi.am/Machines-en-flammes</a></p>
</blockquote>
<p>Remettre en cause un outil de travail comme l’informatique est une nécessité, et les actions du CLODO des années 1980 résonnent encore fortement aujourd’hui (à condition de les connaître).
Liquider ou détourner l’informatique ?</p>
[flux] À imprimer2022-12-10T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/10/a-imprimer/<blockquote>
<p>Face à l’hégémonie de quelques logiciels commerciaux, des processus alternatifs soulèvent des enjeux d’ordre à la fois expérimentaux et industriels : l’utilisation des techniques du web (langages html et css) pour produire depuis le navigateur un fichier pdf destiné à l’impression, l’utilisation d’outils libres et open source (FOSS / FLOSS) pour la création graphique, l’utilisation de programmation et de scripts pour mettre en page.<br>
2print, la bibliothèque web to print — préfiguration, <a href="http://2print.org/">http://2print.org/</a></p>
</blockquote>
<p>Un corpus et des templates pour comprendre et pratiquer le <em>web to print</em> ou <em>code to print</em>.
À suivre.</p>
[flux] L'architecture en îlots2022-12-09T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/09/larchitecture-en-ilots/<blockquote>
<p>The general idea of an “Islands” architecture is deceptively simple: render HTML pages on the server, and inject placeholders or slots around highly dynamic regions. These placeholders/slots contain the server-rendered HTML output from their corresponding widget. They denote regions that can then be “hydrated” on the client into small self-contained widgets, reusing their server-rendered initial HTML.<br>
Jason Miller, Islands Architecture, <a href="https://jasonformat.com/islands-architecture/">https://jasonformat.com/islands-architecture/</a></p>
</blockquote>
<p>Il faut reconnaître qu’il est parfois difficile de comprendre les nombreux concepts (marketing) qui émergent dans le développement web, après l’<em>hydration</em> c’est donc l’architecture en îlots.
Ici l’idée est de considérer la page web comme un ensemble d’éléments indépendants dont certains sont servis de façon <em>statique</em> et d’autres sont modifiés selon le comportement de l’utilisateur·trice.
Pas sûr de comprendre toute la subtilité de ce concept, mais je garde ça ici pour y revenir plus tard si nécessaire.</p>
[flux] Une brève histoire des templates2022-12-08T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/08/une-breve-histoire-des-templates/<blockquote>
<p>À travers l’étude de ses évolutions au gré des développements des technologies numériques, cet article montre que les templates incarnent une rigidification progressive du travail de la composition graphique et qu’ils mettent en jeu une tension constante entre émancipation et contrôle des utilisateurs.<br>
Nolwenn Maudet, Une brève histoire des templates, entre autonomisation et contrôle des graphistes amateurs, <a href="https://journal.dampress.org/issues/systemes-logiques-graphies-materialites/une-breve-histoire-des-templates-entre-autonomisation-et-controle-des-graphistes-amateurs">https://journal.dampress.org/issues/systemes-logiques-graphies-materialites/une-breve-histoire-des-templates-entre-autonomisation-et-controle-des-graphistes-amateurs</a></p>
</blockquote>
<p>Nolwenn Maudet détaille l’histoire passionnante des <em>templates</em>, d’abord sous l’angle du graphisme mais aussi en évoquant des questions proches des sciences de l’information.
Ce travail d’archéologie des médias est majeur et donne envie d’en lire encore plus.</p>
[flux] Les limites du design thinking2022-12-07T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/07/les-limites-du-design-thinking/<blockquote>
<p>The five stage process proposed by Design Thinking has proven itself to be inapplicable to real world problems — ignoring, obfuscating and skipping over huge swathes of important work.<br>
Nick Foster, On Design Thinking, <a href="https://scribe.rip/@fosta/on-design-thinking-8426ecf328b3">https://scribe.rip/@fosta/on-design-thinking-8426ecf328b3</a></p>
</blockquote>
<p>Le concept de <em>design thinking</em> semble avoir encore quelques balbutiements, ce texte de Nick Foster est un plaidoyer pour penser des approches plus complexes qui n’aplatissent pas tous les problèmes.
Je trouve cette réflexion tout à fait pertinente, le mouvement du <em>design thinking</em> ayant laissé pensé que nous pouvions toutes et tous être des designers alors que… non.</p>
<p>Pour finir, la meilleure phrase de l’article :</p>
<blockquote>
<p>If you want good Design work, I suggest hiring Designers.</p>
</blockquote>
[flux] Qu'est-ce qu'un livre à l'ère du Web ?2022-12-06T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/06/quest-ce-quun-livre-a-lere-du-web/<blockquote>
<p>The starting premise is that the format of a book doesn’t change its bookness.<br>
Hugh McGuire, What is a “book” in the age of the web? (Part 1 of 5), <a href="https://scribe.rip/3a529701e0df">https://scribe.rip/3a529701e0df</a></p>
</blockquote>
<p>Hugh McGuire propose un premier texte sur ce qu’est le livre, aujourd’hui, sous forme d’un manifeste en cinq parties.
Cette première étape concerne la définition du livre, et la question du format du livre.
L’approche défendue ici, que l’on pourrait qualifier d’ouverte et de technophile, rejoint en partie celle d’Amaranth Borsuk avec <a href="https://mitpress.mit.edu/9780262535410/"><em>The Book</em></a>.</p>
<blockquote>
<p>For example, print books are better for providing physical cues to help with memory and retention; ebooks are better for convenience, portability, and support for media; web books can be interactive in ways neither ebooks nor print can readily achieve.</p>
</blockquote>
[flux] Typographie accessible et inclusive2022-12-05T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/05/typographie-accessible-et-inclusive/<blockquote>
<p>Le refus de l’inclusion de tous·tes dans l’écriture semble donc ne pas être fondé sur des bases solides, mais sur du validisme, voire de l’eugénisme. En effet, cela laisse sous-entendre que si l’écriture inclusive ne doit pas se développer, c’est à cause des personnes ayant des différences neurologiques.<br>
Sophie Vela, Pour enfin faire rimer inclusivité et accessibilité. Recommandations pour les dessinateurices de caractères face à l’argument de l’illisibilité, <a href="https://typo-inclusive.net/accessibiliteinclusive/">https://typo-inclusive.net/accessibiliteinclusive/</a></p>
</blockquote>
<p>Les recherches de Sophie Vela sont intéressantes pour plusieurs raisons, et notamment parce qu’elle est allée discuter avec les personnes concernées, ne s’arrêtant pas aux idées préconçues loin des besoins ou des pratiques réelles.
Penser une typographie accessible <strong>et</strong> inclusive semble être un combat et une recherche longue et difficile, mais pourtant pas impossible :</p>
<blockquote>
<p>ce qu’il restera de ces expérimentations et de ces différentes formes d’écriture, c’est l’usage que nous en ferons.</p>
</blockquote>
[flux] Quarto : un système de publication basé sur Pandoc2022-12-04T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/04/quarto-un-systeme-de-publication-base-sur-pandoc/<blockquote>
<p>Quarto® is an open-source scientific and technical publishing system built on Pandoc<br>
Quarto, <a href="https://quarto.org/">https://quarto.org</a></p>
</blockquote>
<p>Quarto est une suite de commandes Pandoc avec de nombreux paramètres très utiles, des modèles de document et (notamment) une intégration dans des éditeurs de texte.
Avec Quarto il n’est pas nécessaire de connaître en détail les rouages de Pandoc, la génération de différents formats est grandement facilitée.
<a href="https://quarto.org/docs/guide/">La documentation</a> est très bien faite, c’est même une autre façon de découvrir Pandoc puisque la grande majorité du fonctionnement de Quarto est basée sur Pandoc.</p>
<p>À noter que c’est la structure qui porte RStudio, Posit, qui développe Quarto et la <em>marque</em> associée (ça rigole pas).</p>
<p>Avant que <a href="https://larlet.fr/david/">David</a> ou <a href="https://www.arthurperret.fr/">Arthur</a> ne signale Quarto j’étais tombé dessus il y a plusieurs mois, doutant de l’intérêt de cette solution.
Après quelques mois à observer des personnes l’utilisant je suis maintenant convaincu que c’est un <em>système</em> puissant et facile à prendre en main, notamment pour faire du <em>single source publishing</em>, ou via un éditeur de texte comme VSCode/Codium.</p>
[flux] Permacomputing2022-12-03T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/03/permacomputing/<blockquote>
<p>Permacomputing is a more sustainable approach to computer and network technology inspired by permaculture.<br>
Permacomputing, <a href="https://permacomputing.net">https://permacomputing.net</a></p>
</blockquote>
<p>L’approche est pour le moins originale, appliquer les principes de la permaculture à l’informatique, ce qui se traduit en plusieurs principes comme le fait de penser des programmes simples et avec peu de dépendances, d’intégrer la flexibilité, de tout garder ouvert ou encore de penser l’intérêt de chaque élément d’un système.
L’initiative vient notamment de [Devine Lu Linvega](<a href="https://wiki.xxiivv.com/site/home.html%5D">https://wiki.xxiivv.com/site/home.html]</a>, qui fait partie de <a href="https://100r.co">Hundredrabbits</a>.</p>
<blockquote>
<p>Permacomputing asks the question whether it is possible to rethink computing in the same way as permaculture rethinks agriculture.</p>
</blockquote>
[flux] Entr : actions, réactions2022-12-02T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/02/entr-actions-reactions/<blockquote>
<p>A utility for running arbitrary commands when files change.<br>
entr, <a href="https://github.com/eradman/entr">https://github.com/eradman/entr</a></p>
</blockquote>
<p>Entr, pour Event Notify Test Runner, est un petit programme qui permet de déclencher une action dès qu’un fichier est modifié.
Autrement dit, dès qu’un fichier est modifié il est possible de déclencher un traitement via un programme sur ce fichier.
Par exemple dès qu’un fichier balisé est modifié il pourrait par exemple être possible de transformer ce fichier avec Pandoc.</p>
<p>Via <a href="https://larlet.fr/david/">David</a>.</p>
[flux] Les (petites) mains sales2022-12-01T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/12/01/les-petites-mains-sales/<blockquote>
<p>Et puis les tables du savoir, c’est toujours un peu en pagaille, un peu en foutoir, un peu sale.<br>
Margot Mellet, Dirty Little Hands, <a href="https://blank.blue/meditions/dirty-little-hands/">https://blank.blue/meditions/dirty-little-hands/</a></p>
</blockquote>
<p>Margot travaille depuis plusieurs mois sur la question <a href="https://blank.blue/meditions/manifeste-des-petites-mains/">des petites mains</a>, ici il est question de se salir les mains, avec de l’encre ou du code, notamment.</p>
[flux] Markdown dans le navigateur2022-11-10T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/11/10/markdown-dans-le-navigateur/<blockquote>
<p>Pretty-rendering markdown files would suddenly enable everyone to express themselves broadly and with full browser and device ratio support. Something that today only a commercial service or a professional web developer can offer.
Tim Daubenschütz, Why We Should Have Markdown Rendered Websites, <a href="https://ipfs.io/ipfs/bafybeid7lt7snuzcvcmfqs5a5hlc5fmk3xmflz4hx2qa7c674vm3rpsdvm/why-we-should-have-markdown-rendered-websites.html">https://ipfs.io/ipfs/bafybeid7lt7snuzcvcmfqs5a5hlc5fmk3xmflz4hx2qa7c674vm3rpsdvm/why-we-should-have-markdown-rendered-websites.html</a></p>
</blockquote>
<p>Voilà une préoccupation qui n’est pas nouvelle, à savoir <em>lire</em> le format Markdown directement dans le navigateur sans conversion préalable.
De nombreux scripts permettent déjà de réaliser assez facilement cela, avec la dépendance à JavaScript et le fait de devoir disposer d’une page HTML qui embarque tout cela.
Il y a deux contraintes dans ce projet (pertinent malgré tout pour certains usages selon moi) :</p>
<ol>
<li>il n’y a pas de standard pour Markdown et les <em>saveurs</em> sont nombreuses, il me semble difficile d’aboutir à un consensus aujourd’hui ;</li>
<li>même pour des documents jugés <em>simples</em> il y aura toujours des exceptions et des cas particuliers auxquels certains convertisseurs répondent bien (comme Pandoc).</li>
</ol>
<p>“Let’s have markdown rendering in all major browsers soon.”</p>
[flux] Le choix d'un format simple à manipuler2022-10-30T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/10/30/le-choix-dun-format-simple-a-manipuler/<blockquote>
<p>For technical writers, HTML is hard to write and hard to review. It’s easy to make mistakes like missing closing tags or getting the nesting wrong, and it’s hard for reviewers to spot these kinds of mistakes.<br>
Will Bamberg, MDN => Markdown, <a href="https://openwebdocs.org/content/posts/markdown-conversion/">https://openwebdocs.org/content/posts/markdown-conversion/</a></p>
</blockquote>
<p>Les histoires de conversion depuis [insérer ici un format complexe ou un langage de balisage non léger] à Markdown sont nombreuses, je pointe celle-ci parce qu’elle prend en compte quatre éléments qui me semblent pertinents (en tout cas pour moi) : faciliter le travail des personnes qui écrivent, prendre en charge des spécificités sémantiques (ici décrire du code), convertir des milliers de documents et enfin prévoir la maintenance de ces documents sur un temps long.</p>
<blockquote>
<p>Overall, writing and reviewing is dramatically easier than it used to be. The beauty of Markdown, to you as a writer, is that it lets you concentrate on expressing concepts and hardly thinking about syntax at all.</p>
</blockquote>
<p>À noter que l’enjeu est aussi de pouvoir <em>réviser</em> facilement le texte.
HTML n’est peut-être pas si facilement versionnable, trop verbeux.</p>
[flux] Djot, un langage de balisage léger2022-10-20T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/10/20/djot-un-langage-de-balisage-leger/<blockquote>
<p>Djot is a light markup syntax. It derives most of its features from commonmark, but it fixes a few things that make commonmark’s syntax complex and difficult to parse efficiently. It is also much fuller-featured than commonmark, with support for definition lists, footnotes, tables, several new kinds of inline formatting (insert, delete, highlight, superscript, subscript), math, smart punctuation, attributes that can be applied to any element, and generic containers for block-level, inline-level, and raw content.<br>
Djot, <a href="https://djot.net/">https://djot.net/</a></p>
</blockquote>
<p>John McFarlane, le créateur de Pandoc, propose donc un nouveau langage de balisage léger, Djot, pour dépasser les problèmes d’ambiguïtés de Markdown.
Au-delà du <a href="https://xkcd.com/927/">constat habituel du nouveau format/standard</a>, il faut reconnaître que le projet est intéressant.
Surtout aussi parce que Djot n’est pas centré sur HTML, et cette approche permet d’envisager des usages plus larges que le <em>simple</em> web !</p>
<p>Djot est grandement basé sur la spécification CommonMark (l’une des saveurs Markdown la plus utilisée), en ajoutant plusieurs fonctionnalités : plus d’ambiguïtés pour la gestion des emphases, une gestion plus fine des listes et notamment des listes ordonnées, l’intégration de bloques thématiques, une meilleure gestion des tableaux, etc.
Un format de trop ?
Dans la perspective d’une approche avec le convertisseur Pandoc, je ne pense pas.</p>
<p>La création de ce format est une réponse aux constats et aux réflexions de John McFarlane que l’on peut lire dans ce billet : <a href="https://johnmacfarlane.net/beyond-markdown.html">Beyond Markdown</a>.
Djot <em>existe</em> depuis juillet 2022 sur <a href="https://github.com/jgm/djot">un dépôt GitHub</a> et est déjà intégré à Pandoc via un filtre Lua.</p>
[flux] La sémantique après le texte2022-10-10T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/10/10/la-semantique-apres-le-texte/<blockquote>
<p>I needed an alternative where content is separate from markup. I made an experimental minilang I’m calling Aftertext.<br>
Breck Yunits, Aftertext, <a href="https://breckyunits.com/aftertext.html">https://breckyunits.com/aftertext.html</a></p>
</blockquote>
<p>L’idée est simple : faire de la sémantique sans interférer dans le texte.
“Aftertext is an independent addition.”
Breck Yunits propose un langage (de balisage ?) sémantique qui est construit en deux parties : une première partie est le texte lui-même, puis chaque fragment de texte qui fait l’objet d’un traitement sémantique est décrit en ajoutant des instructions littérales.
Voici un exemple :</p>
<p>Un texte <em>en italique</em> avec <a href="/phd">un lien</a></p>
<p>Voici l’équivalent avec Aftertext :</p>
<pre tabindex="0"><code>Un texte en italique avec un lien.
italics en italique
link https://www.quaternum.net/phd un lien
</code></pre><p>À défaut d’être concis, ce langage semble sans ambiguïté.</p>
Aperçu #032022-10-04T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/10/04/apercu-03/<p>Comme le rouleau, le codex ou l’imprimé avant lui, le numérique redéfinit le rapport entre le texte, la vision du monde qu’il porte et la personne qui le lit.<br>
Le choix de la contrainte, pour sûr.<br>
Comment imprimer le code source de nos livres ?<br>
Composer sémantiquement est désormais un rêve réalisable.<br>
Nos ateliers sont des jardins ouverts, mais fermés.<br>
La précision sémantique est un jeu de compromis.<br>
La performance ou l’ennui.<br>
La rigidité est parfois bien accueillie.<br>
Quelle est la version de la version ?<br>
La recherche est tout de même plus rigolote à mener lorsqu’elle est performative.<br>
Il n’y a pas de modèle éditorial unique.<br>
Écrire est un acte complet, qui relève autant du design que d’autres choses.<br>
Prototyper n’est pas vain.<br>
Et soudain le geste d’écriture s’emballa, s’extirpant des lignes de code.<br>
Les réponses technologiques ne sont pas des réponses (bien souvent).<br>
Ce n’est pas le plat et la soupe dedans disait-il.<br>
Ce qui est monolithique ne l’est plus forcément si l’on dézoome.<br>
Reproduire des vieux schémas éculés, mais avec classe.<br>
D’un seul tenant.<br>
Le XML génère une pensée inutilement complexe, dans certains cas, mais dans trop de cas.<br>
Des petites balises dans des petits fichiers pour des grandes publications.<br>
Le module du module du module.<br>
Formuler c’est déjà un peu tuer.<br>
Il y a un nom pour tout.<br>
Les fabriques auraient-elles cette faculté de se définir elle-même ?<br>
Dériver le long des concepts, à l’infini.<br>
Le dialogue entre le texte et sa machine, entre la machine et son texte.<br>
La gentille fabrique au secours du méchant dispositif.<br>
Une fabrique de publication est une incarnation d’un rapport particulier aux contenus, à la technique et au monde.<br>
L’hypothèse est en fait un constat, la thèse une esbroufe de ce qui est devant nous.<br>
Tout d’un coup le dispositif ne semble plus vraiment un dispositif, tout cela étant un peu vain.<br>
La littérature se nourrit de ruptures technologiques.<br>
Éditer avec les fabriques.<br>
Écrire et dérouler.<br>
Le mouvement hybride de production de contenus et de conception de la chaîne d’édition.<br>
Performer l’analyse, ou analyser la performance.<br>
Les spécimens supportent bien plus que les sources.<br>
Ne pas rendre générique est un luxe, une liberté.<br>
Les formats sont à la fois une manifestation des changements dans l’édition et l’origine de ces changements.<br>
Sans format, pas de média.<br>
Les détails de l’appropriation constituent les visions du monde.<br>
Les critères des fabriques, en partie communs aux principes des nouveaux médias.<br>
Pivoter : le tourbillon des fichiers était si beau.<br>
Le lien entre l’idée et sa réalisation tient dans la matière du papier.<br>
Plutôt que les logiciels produisent les formats, les formats informatiques guident eux-mêmes les logiciels.<br>
Analyser les formats informatiques aujourd’hui est un moyen de comprendre l’évolution de l’édition.<br>
Un workflow intéressant est un workflow en cours de fabrication.<br>
Le livre se doit-il d’être robuste, portable, commode et durable ?<br>
L’édition a mimé la mécanisation trop longtemps.<br>
Si c’est figé c’est pas numérique.<br>
Comment définir les trois niveaux d’édition, entre linéarité et modularité.<br>
XML XML XML.<br>
Simplifier l’écriture pour enrichir la structure.<br>
199 occurrences de format.<br>
L’écriture numérique est une écriture expérimentale et scientifique, elle le sera toujours.<br>
Avec les standards viennent les communautés, l’informatique est un truc d’humains.<br>
Artefacts artefacts artefacts.<br>
La légitimité d’un format doit se faire en oubliant les logiciels permettant de le manipuler.<br>
Un nouveau geste d’édition, celui qui conçoit des livres tout autant que leurs fabriques.<br>
Les bouts de texte qui prennent une autre valeur.<br>
L’hérédité des processus d’édition, sans blague.<br>
Formater les formats.<br>
Les formats, entre fondements de l’édition et nouveau cheminement littéraire.<br>
Désaccorder son workflow pour mieux écrire.<br>
Dans la fabrique du livre, la chaine éditoriale est la main qui apprend.<br>
Étudier les détails du texte pour penser les textes.<br>
La condition de la réussite du single source publishing est de construire la fabrique en fonction des contenus.<br>
Des outils simples pour écrire des choses sur des sujets compliqués.<br>
La page n’est pas que l’expression d’évolutions de pratiques d’écriture et d’édition, c’est aussi un nœud technique.<br>
L’écriture séquentielle est un mode de pensée.<br>
Les textes foutraques sont-ils possibles avec des méthodes et des outils conventionnels ?<br>
Abandonner la chaîne pour le système ne serait peut-être pas une si bonne chose.<br>
Les mauvais choix sont les bons choix, tant qu’on écrit.<br>
Publier autrement, comme une porte de secours de ce monde cassé.<br>
Les chaines de dépendances : si une brique ne peut s’enlever, alors il faut tout abandonner.<br>
Purifier, sublimer, purger ou affiner devient une nécessité pour conserver une autonomie et une indépendance.<br>
Pas de source unique sans une refonte de la légitimation.<br>
Déconstruire la chaîne de publication en appliquant le single source publishing.<br>
Dévoiler le texte en tant que structure peut-il etre autre chose qu’une exaltation ?<br>
Glisser les brouillons entre les lignes de code.<br>
L’écriture dans l’écriture.<br>
Vim ou comment radicaliser ses pratiques d’écriture.<br>
Le texte peut-il s’abstraire d’une structure hiérarchique, ordonnée et imbriquée ? Espérons-le, pour le bien de la littérature.<br>
Un outil réellement puissant peut-il être autre chose qu’exigent ?<br>
L’institutionnalisation c’est la mort.<br>
Différents espaces dans une même dimension : que la complexité soit possible.<br>
Où Richard Dawkins nous aide à comprendre le design des interfaces.<br>
Les fabriques sont inscrites dans un écosystème plus large qui leur permet de se déployer, ou au contraire de rester dans l’ombre.<br>
L’imprimé comme le balisage sont des réponses technologiques, toutes les deux techniques et complexes.<br>
Personnaliser à outrance, se fabriquer son environnement, chercher une forme de confort.<br>
Servir un propos, baliser le terrain, recommencer.<br>
L’ennui des dispositifs, l’envie de les détruire s’étouffe.<br>
Les valeurs des valeurs deviennt les moyens des moyens.<br>
Écrire les programmes pour permettre à nos intuitions scientifiques d’exister et d’être confrontées.<br>
La concordance des occurrences, la limitation des intuitions.<br>
Pour des outils post-libres : se débarrasser de l’injonction de créer du nouveau.<br>
Les effets de la décentralisation sont inespérés (enfin presque).<br>
La maîtrise, la vraie, est lente, fastidieuse, complexe et presque douloureuse.<br>
L’action ultime est la non-action : ne pas avoir à suivre un comportement plus ou moins prévu est un privilège.<br>
Apprendre à écrire, toujours.<br>
Produire des artefacts editoriaux depuis une source unique est une démarche d’inclusion.<br>
Le texte sous les doigts, sentir les mots sans quitter le clavier.<br>
Le texte est vivant si on lui donne les moyens de l’être.<br>
Malgré nous, en fabriquant des livres, nous imposons des comportements.<br>
À bas les systèmes (éditoriaux).<br>
La preuve de concept génère des preuves de concept.<br>
Publishing tools/workflows studies.<br>
Le sens de l’édition est aussi de créer des environnements d’écriture et de publication découvrables.<br>
Le principe de modularité n’est valable qu’à condition de l’épuiser.<br>
Les changements du présent sont un peu les mauvais choix du futur.<br>
Pas d’étincelles sans friction, pourrait-on dire naïvement.<br>
Faire beaucoup avec peu, trouver des solutions simples dans un contexte complexe.<br>
C’est en fabricant qu’on devient forgeron·ne.<br>
Entre potentialités et adoption, rien à prouver mais tout à construire.<br>
Nos écritures modulaires ne sont pas des Lego.<br>
L’hybridité comme condition de l’édition.<br>
Entre la complexité et la difficulté, un océan, un mur.<br>
Du concept au concept, de l’objet au projet.<br>
Tout tient dans le fil conducteur, c’est l’histoire dans l’histoire, jusqu’à en perdre le réel.<br>
En séparant les usages nous pouvons nous affranchir de certaines contraintes<br>
Le déploiement de la pensée nécessite des espaces d’écriture, dans mon cas il y en a cinq.<br>
Nous écrivons continuellement dans des cadres plus ou moins ouverts, plus ou moins définis.<br>
Identifier chaque portion pertinente, découper le texte jusqu’à épuisement.<br>
Éditer est un acte qui englobe la mise en place d’une fabrique.<br>
Qu’en est-il de la partie technique ?<br>
Plus qu’une simplification, manipuler des objets textuels dans un terminal est une libération.<br>
Comment nommer cette action de fabriquer et produire de multiples artefacts à partir d’une source unique ?<br>
Institutionnaliser nos workflows n’est une nécessité mais une étape.<br>
Les positionnements politiques et poétiques s’expriment à l’intérieur et autour du livre.<br>
La chaîne d’édition est le reflet d’une pratique éditoriale.<br>
L’adéquation entre choix techniques et geste éditorial n’est pas toujours là.<br>
Le savoir-faire technique et éditorial n’est pas toujours chez les maisons d’édition, et c’est dommage.<br>
Comment démontrer qu’il y a une technique éditoriale ?<br>
Repenser l’édition (ou la publication) demande quelques sacrifices.<br>
Il faut imaginer comment aller quelque part avant de savoir où aller.<br>
La technique éditoriale s’exprime avec des mots.<br>
Le balisage est toujours plus vert ailleurs.<br>
Détourner n’est pas tricher.<br>
L’apprentissage est plus fun quand on le décrit.<br>
Des cadres, des pratiques, des processus et des outils.<br>
Et la littérature ?<br>
Dans l’écriture balisée, faire se traduit par dire.<br>
Définir une modélisation de la littérature, voilà une tâche difficile.<br>
Pour faire disparaître les monopoles la fédération est peut-être la solution.<br>
L’écriture requiert un certain niveau d’immersion et de praticité.<br>
Le geste est aussi à l’origine de la pensée.<br>
Pour une histoire (non balisée) des balisages.<br>
Parlons des formats, tuons Word, construisons nos espaces d’écriture.<br>
Luttons contre l’influence des logiciels sur nos pratiques d’édition.<br>
Imaginer une chaîne d’édition à partir d’un artefact éditorial serait une erreur.<br>
Quelle était la question ?</p>
<p><em>Troisième livraison de l’aperçu de mon <a href="/2020/03/29/atelier-de-these/">atelier de thèse</a>, du 301 au 451e <a href="/2020/03/29/atelier-de-these/#un-robot-fait-de-commits-litt%C3%A9raires">commits littéraires</a> écrits dans les creux de l’atelier.</em></p>
[flux] Le choix du statique2022-09-28T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/09/28/le-choix-du-statique/<blockquote>
<p>Face à l’obsolescence rapide des systèmes de gestion de contenus Web s’appuyant sur les langages de programmation dynamiques traditionnels et les systèmes de gestion de base de données relationnelles […], il est possible d’opter pour des systèmes de publication Web utilisant des pages HTML statiques, dépendant moins des mises à jour sous-jacentes de ces langages et outils dynamiques et s’inscrivant pleinement dans les principes fondamentaux du Web, en utilisant principalement le langage HTML.<br>
Stéphane Pouyllau, Déploiement d’un site Web statique sous Hugo avec l’intégration continue de GitLab Pages, <a href="https://hnlab.huma-num.fr/blog/2022/09/08/Web-statique/">https://hnlab.huma-num.fr/blog/2022/09/08/Web-statique/</a></p>
</blockquote>
<p>En quelques lignes Stéphane Pouyllau présente tous les bénéfices que représente le générateur de site statique Hugo couplé à du déploiement continu sur la plateforme GitLab.
Pouvoir profiter des ressources d’Huma-Num et donc utiliser le service GitLab Pages intégré dans leur instance GitLab est un argument intéressant.</p>
[flux] Lire un billet de blog dans le terminal2022-09-24T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/09/24/lire-un-billet-de-blog-dans-le-terminal/<blockquote>
<p> I realised that my blog and its content, even though very simple and lightweight, are only accessible using a full-fledged web browser. I thought it would be interesting if my blog posts were available to be read using an even simpler interface, cURL!<br>
mahdi, You can read my blog posts using curl, <a href="https://mahdi.blog/raw-permalinks-for-accessibility/">https://mahdi.blog/raw-permalinks-for-accessibility/</a></p>
</blockquote>
<p>Voilà un petit bricolage simple et efficace pour lire du contenu web dans le terminal.
En proposant d’accéder à la source d’une page HTML, ici au format Markdown, via HTTP, mahdi permet tout simplement d’afficher ce fichier dans un terminal avec <code>curl</code>.
Pour peu que l’on soit à l’aise avec Markdown, la lecture est possible — avec toute la richesse d’un terminal.</p>
[flux] Ressources numériques partagées2022-09-20T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/09/20/ressources-numeriques-partagees/<blockquote>
<p>J’avais envie de partager des explorations techniques et des bouts de code que je diffusais auparavant via des gists sur Microsoft Github.<br>
David Larlet, Code.larlet.fr, <a href="https://code.larlet.fr/">https://code.larlet.fr</a></p>
</blockquote>
<p>David partage ses ressources concernant des langages informatiques comme Python, JavaScript, Shell, HTML ou CSS, qui ont toutes en commun d’être des outils pour créer des choses (je ne vois pas comment le dire autrement).
Cet espace personnel — puisqu’il s’agit des trouvailles de David rassemblées dans cet espace d’abord pour lui-même — est très utile pour qui s’intéresse un peu au Web et souhaite gagner un peu de temps (et apprendre beaucoup).
À noter que cette initiative peut être vue comme une démarche d’écriture et de publication qui s’émancipe des grandes plateformes comme GitHub, il est toujours réjouissant de voir apparaître des îlots comme celui-ci.</p>
[flux] Fabriquer sa propre intégration continue2022-09-15T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/09/15/fabriquer-sa-propre-integration-continue/<blockquote>
<p>This is a little demonstration of how little you need to host your own git repositories and have a modest Continuous Integration system for them.<br>
Christian Ştefănescu, A tiny CI system, <a href="https://www.stchris.net/tiny-ci-system.html">https://www.stchris.net/tiny-ci-system.html</a></p>
</blockquote>
<p>Christian Ştefănescu décrit assez rapidement comment fabriquer son propre système d’intégration continue (ou comment déclencher des actions à chaque nouveau commit dans un dépôt Git).
L’idée est d’être indépendant, et évidemment ce type de configuration se prête difficilement à une infrastructure très sollicitée.</p>
[flux] Oh zut Git2022-09-10T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/09/10/oh-zut-git/<blockquote>
<p>Git est compliqué : il est facile de se tromper et impossible de réparer ses erreurs. La documentation de Git tient du problème de l’œuf et de la poule : pour y chercher comment vous sortir du pétrin il faut déjà connaître le truc qu’il faut savoir pour résoudre votre problème.<br>
Voici donc quelques exemples de mauvais pas dans lesquels je me suis retrouvé, et comment j’ai réussi à m’en sortir, tout ça en français dans le texte*.<br>
Katie Sylor-Miller, Oh Shit, Git!?!, <a href="https://ohshitgit.com/fr">https://ohshitgit.com/fr</a></p>
</blockquote>
<p>Quelques commandes pour rectifier la trop grande complexité du logiciel de gestion de versions Git !
Il y a quelques commandes vraiment utiles pour éviter de devenir fou ou folle, même pour des personnes qui utilisent Git quotidiennement (comme moi).</p>
<p>Il existe une version fanzine de cette page web (avec quelques suppléments) : <a href="https://wizardzines.com/zines/oh-shit-git/">https://wizardzines.com/zines/oh-shit-git/</a>.</p>
[flux] Comment ne pas faire un livre2022-09-05T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/09/05/comment-ne-pas-faire-un-livre/<blockquote>
<p>There’s almost too much to care for; the design, paper stock, binding, proofreading, logistics, then—not to forget and most important of all—the words you need to write inside. But what does that process look like? And how do you publish an independent book in 2022?<br>
Robin Rendle, How Not To Write a Book, <a href="https://hownottomakeabook.com/">https://hownottomakeabook.com/</a></p>
</blockquote>
<p>Bonne nouvelle, <a href="https://robinrendle.com/">Robin Rendle</a> lance une lettre d’information qui parlera de son expérience de fabrication d’un livre, hâte de découvrir tout le processus sous sa plume.
Robin a déjà évoqué l’utilisation de Word pour l’assemblage de ces textes, c’est intéressant d’observer comment quelqu’un qui est passionné par le Web et qui connaît bien CSS va fabriquer un livre.
Par ailleurs c’est étonnant de ne pas voir plus de lien entre le développement web et la fabrication d’un livre.
Encore une remarque, Robin a commencé par évoqué la question de l’impression/fabrication de l’objet avant celle de l’édition (qui relit ? comment préparer un fichier pour l’impression ? quelles métadonnées pour le livre ? etc.), intéressant comme approche que de remonter le processus.</p>
[flux] Markdoc2022-09-04T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/09/04/markdoc/<blockquote>
<p>Markdoc is a Markdown-based document format and a framework for content publishing. It was designed internally at Stripe to meet the needs of our user-facing product documentation. Markdoc extends Markdown with a custom syntax for tags and annotations, providing a way to tailor content to individual users and introduce interactive elements.
Markdoc, <a href="https://markdoc.dev">https://markdoc.dev</a></p>
</blockquote>
<p>La découverte de nouveaux langages de balisage léger laisse toujours penser que l’on passe notre temps à réinventer la roue.
J’ai du mal à voir quel est l’apport par rapport à un langage comme <a href="https://asciidoc.org/">AsciiDoc</a> qui prévoit de nombreux éléments pour compléter un langage comme Markdown.
Peut-être que l’avantage de Markdoc est de s’implémenter dans un écosystème JavaScript ?</p>
[flux] Manifeste pour l'édition numérique2022-07-25T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/07/25/manifeste-pour-ledition-numerique/<blockquote>
<p>Digital editions follow a digital paradigm to which all those involved orientate themselves. Digital editions imply a media transformation: They transform a source into a result that not only opens up the source, but also makes it machine-readable and algorithmically processable. The digital edition therefore consists of the combination of data and its processing for presentation and use, it is “more than data”.<br>
Manifesto for digital editions (version traduite), DHdBlog, <a href="https://dhd-blog.org/?p=17563">https://dhd-blog.org/?p=17563</a></p>
</blockquote>
<p>Quelle bonne nouvelle que cette initiative de proposer un manifeste pour l’édition numérique !
Au-delà de l’aspect théorique — fixer quelques principes et quelques faits — il y a aussi une recherche de reconnaissance d’une communauté que je trouve très pertinente.
À noter que dans les commentaires il est possible d’atterrir sur un document en cours de relecture et que Michael Kurzmeier également ouvert <a href="https://github.com/mkrzmr/Manifesto-for-digital-editions">un dépôt</a> avec une première traduction automatique via Deepl (d’où j’ai extrait la citation ci-dessus).</p>
[flux] Traduire le design2022-07-23T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/07/23/traduire-le-design/<blockquote>
<p>Design in Translation part d’un constat partagé par les enseignants-chercheurs qui, dans les universités françaises ou francophones, enseignent le design. Pour ce qui concerne les fondamentaux théoriques du design, l’équivalent des readers anglo-saxons n’existent quasiment pas. Entre les ouvrages jamais traduits en français, traduits mais jamais publiés, publiés en français et épuisés, le champ des lectures accessibles aux étudiants demeure peu étendu.<br>
L’idée a donc germé de fonder un réseau de collègues susceptibles de traduire des textes et de les réunir dans des anthologies libres d’accès.<br>
Design in Translation, <a href="https://dit.dampress.org/project/scientific">https://dit.dampress.org/project/scientific</a></p>
</blockquote>
<p>Le champ du design, en francophonie, a besoin de s’approprier des termes utilisés dans d’autres langues.
Le manque de textes théoriques <em>en français</em> (même si de plus en plus d’écrits de qualité sont publiés), donne à cette initiative tout son intérêt, et permet d’avoir quelques propositions synthétiques pour rebondir.</p>
[flux] Minimal computing2022-07-20T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/07/20/minimal-computing/<blockquote>
<p>Minimal computing is less a singular methodology — or even a coherent set of methodologies — than it is a mode of thinking about digital humanities praxis that resists the idea that “innovation” is defined by newness, scale, or scope. Broadly speaking, minimal computing connotes digital humanities work undertaken in the context of some set of constraints. This could include lack of access to hardware or software, network capacity, technical education, or even a reliable power grid.<br>
Roopika Risam et Alex Gil, Introduction: The Questions of Minimal Computing, <a href="http://www.digitalhumanities.org//dhq/vol/16/2/000646/000646.html">http://www.digitalhumanities.org//dhq/vol/16/2/000646/000646.html</a></p>
</blockquote>
<p>Alex Gil et d’autres utilisent cette expression de <em>minimal computing</em> <a href="https://go-dh.github.io/mincomp/">depuis plusieurs années</a>, cette approche se traduit par exemple par la création d’outils comme <a href="/2020/02/17/ed/">Ed</a> (un outil d’édition minimaliste basé sur Jekyll).
Roopika Risam et Alex Gil donnent plusieurs clés pour comprendre cette méthodologie, sans la réduire à un effet de mode (comme le low-tech).
Il y aurait aussi des liens à faire avec le <a href="https://wiki.xxiivv.com/site/permacomputing.html">permacomputing</a>.</p>
[flux] Échange2022-07-17T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/07/17/echange/<blockquote>
<p>Faisons simple : j’ai imprimé 30 exemplaires des textes publiés cette année, et je les échange.<br>
Nicolas Morin, Troc, <a href="https://www.nicomo.io/cuisine/troc/">https://www.nicomo.io/cuisine/troc/</a></p>
</blockquote>
<p>J’avais gardé cet onglet ouvert depuis l’hiver, restant fasciné devant cette démarche de publication simple, ouverte et engageante.
J’ai moi-même fait un troc avec Nicolas et je peux confirmer que l’objet est beau (ainsi que les textes mais ça je le savais déjà).</p>
[flux] Css remis à zéro2022-07-15T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/07/15/css-remis-a-zero/<blockquote>
<p>Whenever I start a new project, the first order of business is to sand down some of the rough edges in the CSS language. I do this with a functional set of custom baseline styles.<br>
Josh Comeau, My Custom CSS Reset, <a href="https://www.joshwcomeau.com/css/custom-css-reset/">https://www.joshwcomeau.com/css/custom-css-reset/</a></p>
</blockquote>
<p>La remise à zéro des feuilles de style des pages web est souvent utile pour pouvoir <em>dessiner</em> correctement.
Les quelques lignes et leurs explications sont ici très pratiques.</p>
[flux] Un mémoire en web2print2022-07-10T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/07/10/un-memoire-en-web2print/<blockquote>
<p>PageTypeToPrint est un gabarit destiné à la mise en forme normalisée d’un document écrit de DNA ou d’un mémoire de DNSEP. Il est conçu avec comme hypothèse principale la simplicité de l’édition (contenu textuel au format <em>markdown</em>), mais peut être adapté, augmenté et personnalisé.<br>
PageTypeToPrint, <a href="https://github.com/esadpyrenees/PageTypeToPrint/">https://github.com/esadpyrenees/PageTypeToPrint/</a></p>
</blockquote>
<p>L’initiative est audacieuse : proposer (imposer ?) un modèle de document qui ne repose pas sur des outils classiques et qui prend d’abord la forme d’une page web, le tout dans une école d’art et de design.
Les scripts de transformation sont en PHP, avec, semble-t-il, peu de dépendances.
La documentation est courte, les instructions claires, cela devrait donner quelques idées à d’autres.</p>
<p>Via <a href="https://post.lurk.org/@julienbidoret/108491351924503015">Julien Bidoret</a></p>
[flux] Publier plusieurs formats à partir d'une source unique, avec Pandoc et Make2022-07-08T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/07/08/publier-plusieurs-formats-a-partir-dune-source-unique-avec-pandoc-et-make/<blockquote>
<p>Je peux bricoler et peaufiner ces aspects en CSS ou en LaTeX sans que cela interfère avec l’écriture ; lorsque je dois me concentrer sur cette dernière, tout le reste s’efface. Grâce à cela, j’ai pu progresser dans mon manuscrit de thèse tout en continuant à travailler sur son design éditorial sans que ces deux tâches ne se cannibalisent l’une l’autre.<br>
Arthur Perret, Publication multiformats avec Pandoc et Make, <a href="https://www.arthurperret.fr/blog/2022-06-22-publication-multiformats-pandoc-make.html">https://www.arthurperret.fr/blog/2022-06-22-publication-multiformats-pandoc-make.html</a></p>
</blockquote>
<p>Produire plusieurs artefacts à partir d’une seule source est un objectif difficile à atteindre, pour des raisons autant éditoriales que techniques.
La solution proposée par Arthur Perret est à la fois simple, puissante et, d’une certaine façon, durable.
Basé sur Pandoc pour la conversion et Make pour l’automatisation des tâches et des commandes, ce workflow est disponible <a href="https://github.com/infologie/pandoc-ssp">sur GitHub</a>, avec également <a href="https://www.arthurperret.fr/img/pandoc-ssp.pdf">une <em>antisèche</em></a> pour comprendre le fonctionnement global.
Un beau travail.</p>
[flux] Bloguer en SSH2022-07-05T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/07/05/bloguer-en-ssh/<blockquote>
<p>The goal of this blogging platform is to make it simple to use the tools you love to write and publish your thoughts. There is no installation, signup is as easy as SSH’ing into our CMS, and publishing content is as easy as copying files to our server.<br>
prose.sh, <a href="https://prose.sh/">https://prose.sh</a></p>
</blockquote>
<p>prose.sh est une plateforme de blogs accessible en écriture via un terminal et SSH, et donc débarrassée des habituelles interfaces graphiques et autre création de compte complexe.
En deux secondes (littéralement) il est possible de créer un blog et de commencer à écrire.
Certes l’accès via un terminal <strong>et</strong> en SSH n’est pas à la portée de tous le monde (le problème n’est pas le niveau technique requis mais plutôt le premier pas, plus aisé en étant accompagné), mais c’est une initiative rudimentaire dans le bon sens du terme.
Ce serait même un excellent moyen d’expliquer des notions autour du terminal et de SSH.</p>
<p>Via <a href="https://mamot.fr/@loupbrun">Louis-Olivier</a>.</p>
[flux] Devenir typographique2022-07-02T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/07/02/devenir-typographique/<blockquote>
<p>Il me semble avoir longtemps été circonspect vis-à-vis du décalage apparent entre l’attention donnée au dessin de caractère et la portée théorique qu’il représente. Penser et donner sa forme à l’écriture n’est-il pas un enjeu majeur pour notre civilisation ? Pourtant, force est de constater l’état plutôt passif dans lequel nous baignons. Le dessin de caractère est plutôt considéré comme une pratique et nous nous sommes convaincu que nous ne pouvions que subir et non écrire l’histoire de l’écriture.<br>
grifi, Typographia Hermetica, <a href="https://www.grifi.fr/fr/r/typographia-hermetica">https://www.grifi.fr/fr/r/typographia-hermetica</a></p>
</blockquote>
<p>Chouette initiative qui donne envie de regarder un peu en avant, loin des démarches typographiques très consensuelles et trop pragmatiques.</p>
[flux] Des conférences sur Hugo2022-06-30T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/06/30/des-conferences-sur-hugo/<blockquote>
<p>The free, online conference for everything Hugo<br>
Hugo Conf, <a href="https://hugoconf.io/">https://hugoconf.io/</a></p>
</blockquote>
<p>Hugo, le générateur de site statique très rapide qui ne nécessite pas de dépendances, suscite encore beaucoup d’intérêt au point d’avoir son propre événement avec une série de conférences plus ou moins techniques.
C’est CloudCannon qui organise cela, et certaines interventions ont l’air vraiment intéressantes : “Word to Web with Hugo in 5 Minutes”, “Limitless HTTP requests with Hugo: from basic GET to GraphQL”, “Custom Shortcodes for the Win”, etc.
Ça se passe en ligne les 8 et 9 juillet 2022, et c’est gratuit.</p>
[flux] git-annex : gérer les fichiers annexes avec Git2022-06-21T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/06/21/git-annex-gerer-les-fichiers-annexes-avec-git/<blockquote>
<p>git-annex allows managing large files with git, without storing the file contents in git. It can sync, backup, and archive your data, offline and online. Checksums and encryption keep your data safe and secure. Bring the power and distributed nature of git to bear on your large files with git-annex.<br>
git-annex, <a href="https://git-annex.branchable.com/">https://git-annex.branchable.com/</a></p>
</blockquote>
<p>Git est pensé pour gérer du texte, et plus spécifiquement des fichiers au format texte, et non des fichiers binaires qui sont parfois très lourds comme des images, des vidéos ou des <em>dumps</em> de bases de données.
Git-LFS est une solution, mais elle ne fait que déplacer le problème (en suivant de façon moins régulière des fichiers lourds).
git-annex semble proposer des options plus poussées, en séparant le suivi et le stockage des fichiers (lourds ou légers).</p>
[flux] De Gatsby à Hugo2022-06-01T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/06/01/de-gatsby-a-hugo/<blockquote>
<p>When comparing frameworks, the most significant difference between Hugo and Gatsby – <em>from a user’s standpoint</em> – is the allowable contents of the Markdown files themselves. For example, Gatsby makes heavy use of MDX, allowing developers to author and import React components within their content pages. While this can be effective, MDX unfortunately is not CommonMark-compliant and, in turn, this means that its flavor of Markdown is <em>required</em> to be very flexible and permissive. This posed a problem when migrating to any other non-MDX-based solution, including Hugo, as these frameworks don’t grant the same flexibilities with Markdown syntax. Because of this, the largest technical challenge was converting the existing 1,600 markdown pages from MDX to a stricter, more standard Markdown variant that Hugo (or almost any framework) can interpret.<br>
Kristian Freeman et Luke Edwards, We rebuilt Cloudflare’s developer documentation - here’s what we learned, <a href="https://blog.cloudflare.com/new-dev-docs/">https://blog.cloudflare.com/new-dev-docs/</a></p>
</blockquote>
<p>D’habitude les histoires de changement d’outils pour la production de documentation sont loin d’être passionnantes (se limitant souvent à des questions de performance).
Ici un des points de bascule concerne la standardisation du balisage, et le choix est fait d’avoir un langage de balisage (léger) moins extensible mais plus pérenne dans le temps.
Le changement est fait dans l’idée de peut-être à nouveau changer de générateur de site statique, d’anticiper des migrations.</p>
[flux] Du déploiement continu fait maison2022-05-25T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/05/25/du-deploiement-continu-fait-maison/<blockquote>
<p>This is a little demonstration of how little you need to host your own git repositories and have a modest Continuous Integration system for them.<br>
Christian Ştefănescu, A tiny CI system, <a href="https://www.0chris.com/tiny-ci-system.html">https://www.0chris.com/tiny-ci-system.html</a></p>
</blockquote>
<p>Le déploiement continu ou l’intégration continue est un processus d’automatisation de tâches pour la vérification du fonctionnement du code, la mise à jour d’une application ou le transfert de données sur un serveur.
Si la plupart du temps ces processus sont intégrés sur des plateformes de versionnement comme GitHub ou GitLab, ou sur des services dédiés comme Jenkins ou Travis CI, ici Christian Ştefănescu propose de créer son propre service.
Au-delà de l’indépendance, ce sont les questions de la faisabilité technique et de la légèreté de la solution qui sont intéressantes.</p>
[flux] Bring Your Own Client2022-05-19T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/05/19/bring-your-own-client/<blockquote>
<p>It’s delightful to have the freedom to Bring Your Own Client (BYOC): to choose your favorite application to interact with some data.<br>
Geoffrey Litt, Bring Your Own Client, <a href="https://www.geoffreylitt.com/2021/03/05/bring-your-own-client.html">https://www.geoffreylitt.com/2021/03/05/bring-your-own-client.html</a></p>
</blockquote>
<p>Pour peu que l’on comprenne ce que veut dire le mot <em>interopérabilité</em>, alors cette proposition peut sembler presque naïve, pourtant Geoffrey Litt formule un besoin largement partagé et qui devrait être étendu à toute utilisation de l’informatique.
Pouvoir utiliser le logiciel de son choix selon le service ou protocole, voilà une condition d’utilisabilité nécessaire aujourd’hui à mon humble avis.
Ce principe peut concerner autant des outils de communications (courriel, messagerie instantanée, etc.) que des processus d’écriture ou d’édition, ou encore des accès à des données.
Les questions posées par Geoffrey Litt sur les conditions de réalisation du BYOC sont pertinentes : compatibilité des formats ou granularité du suivi de versions notamment.</p>
[flux] Le format texte2022-05-12T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/05/12/le-format-texte/<blockquote>
<p>Cette page explique ce qu’est le format texte et donne des arguments en faveur de son utilisation. Elle ouvre vers d’autres ressources pour explorer l’écosystème du format texte.<br>
Arthur Perret, Format texte, <a href="https://www.arthurperret.fr/cours/format-texte.html">https://www.arthurperret.fr/cours/format-texte.html</a></p>
</blockquote>
<p>Arthur Perret fait ici un travail très précis et très synthétique de description et d’explication de ce qu’est le format texte, ou plein texte ou texte brut.
En plus d’être d’utilité publique, cette initiative démontre l’importance d’expliquer ce qu’est ce (fameux) format texte.</p>
<p>À noter que d’<a href="https://www.arthurperret.fr/cours/">autres cours sont disponibles</a>, avec une même rigueur ainsi qu’une écriture limpide et synthétique.</p>
[flux] Arthur Attwell et Adam Hyde parlent d'édition2022-05-10T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/05/10/arthur-attwell-et-adam-hyde-parlent-dedition/<blockquote>
<p>I should’t try to rescue publishing. […] I don’t want to <em>disrupt</em> publishing, I hate that word, I’m not interesting to breaking other people businesses of other people. I have an interesting in building new things […].<br>
Arthur Attwell, Building Open Source with Arthur Attwell, <a href="https://recordings.openpublishingfest.org/playback/presentation/2.3/4acc4cce8ca3d76c4880fe199b0a69a3307e9b9b-1636530846948">https://openpublishingfest.org/archives.html</a></p>
</blockquote>
<p>Arthur Attwell et Adam Hyde sont deux figures emblématiques de l’édition numérique (ou disons de l’édition qui se fait avec le numérique).
Que ce soit <a href="https://electricbookworks.com/">Electric Book Works</a> ou <a href="https://coko.foundation/">Coko</a>, Arthur et Adam partagent plusieurs points communs en terme d’outils ouverts pour <em>faire</em> des livres, et leur discussion est vraiment passionnante sur ce qui se fait et sur le schéma qu’il reste à faire (pour découvrir de nouvelles façons de faire et de les partager).
Cette entretien était organisé lors de la dernière édition de l’Open Publishing Festival en novembre 2021.</p>
[flux] Six conseils pour une meilleure typographie sur le Web2022-05-07T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/05/07/six-conseils-pour-une-meilleure-typographie-sur-le-web/<blockquote>
<p>How do we avoid the most common mistakes when it comes to setting type on the web? That’s the question that’s been stuck in my head lately as I’ve noticed a lot of typography that’s lackluster, frustrating, and difficult to read. So, how can we improve interfaces so that our content is easy to read at all times and contexts? How do learn from everyone else’s mistakes, too?<br>
Robin Rendle, Six tips for better web typography, <a href="https://css-tricks.com/six-tips-for-better-web-typography/">https://css-tricks.com/six-tips-for-better-web-typography/</a></p>
</blockquote>
<p>Six conseils très facile à implémenter sur un nouveau projet ou à utiliser pour influencer un travail déjà en cours.</p>
[flux] Une déclaration (d'amour) pour HTML et CSS2022-05-03T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/05/03/une-declaration-damour-pour-html-et-css/<blockquote>
<p>Markup requires systematic thinking.<br>
Ashley Kolodziej, Dear HTML & CSS, <a href="https://css-tricks.com/a-love-letter-to-html-css/">https://css-tricks.com/a-love-letter-to-html-css/</a></p>
</blockquote>
<p>Une belle et juste déclaration d’amour à ce langage de balisage.</p>
[flux] Git via message2022-04-28T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/04/28/git-via-message/<blockquote>
<p>Git ships with built-in tools for collaborating over email. With this guide, you’ll be contributing to email-driven projects like the Linux kernel, PostgreSQL, or even git itself in no time.<br>
<a href="https://git-send-email.io/">https://git-send-email.io</a></p>
</blockquote>
<p>Ce tutoriel explique de façon très claire comment contribuer à des projets (versionnés avec Git) sans passer par les fameux <em>pull requests</em> ou <em>merge requests</em> et en utilisant les fonctionnalités de base de Git.
Si cela peut sembler très <em>technique</em>, c’est en fait très accessible et cela permet de se passer des plateformes très centralisées — centralisées en termes de données et d’usages.
À utiliser avec <a href="https://git-rebase.io/">ce tutoriel sur Git rebase</a>.</p>
[flux] Un site web géré avec un fichier binaire2022-04-25T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/04/25/un-site-web-gere-avec-un-fichier-binaire/<blockquote>
<p>one afternoon, i was browsing the internet neurotically - this is typical of me. i had a sudden idea: if i wrote my website entirely in one language, i could contain and deploy it within a single binary.<br>
Jes Olson, my website is one binary, <a href="https://j3s.sh/thought/my-website-is-one-binary.html">https://j3s.sh/thought/my-website-is-one-binary.html</a></p>
</blockquote>
<p>L’idée est aussi intéressante que radicale : ne plus dépendre de processus complexes ou comportant trop de dépendances, créer un fichier binaire pour gérer un site web complet.
D’autres ont adoptés cette pratique, préférant de loin leurs propres contraintes à celles d’outils qui ne conviennent jamais tout à fait.
Le code est, a priori, dans <a href="https://git.j3s.sh/j3s.sh/tree/main/main.go">ce fichier</a>.</p>
[flux] Du Markdown sans conversion pour le Web2022-04-17T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/04/17/du-markdown-sans-conversion-pour-le-web/<blockquote>
<p>Render styleable Markdown in your HTML.<br>
Lea Verou, md-block: Render styleable Markdown in your HTML, <a href="https://md-block.verou.me">https://md-block.verou.me</a></p>
</blockquote>
<p>Lea Verou a écrit un script JavaScript pour pouvoir convertir du Markdown directement dans le navigateur, <em>à la volée</em>.
D’autres scripts existent mais celui-ci a quelques fonctionnalités intéressantes.</p>
[flux] Des outils dans le terminal2022-04-13T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/04/13/des-outils-dans-le-terminal/<blockquote>
<p>Today I asked on twitter about newer command line tools, like <code>ripgrep</code> and <code>fd</code> and <code>fzf</code> and <code>exa</code> and <code>bat</code>.<br>
I got a bunch of replies with tools I hadn’t heard of, so I thought I’d make a list here. A lot of people also pointed at the <a href="https://github.com/ibraheemdev/modern-unix">modern-unix</a> list.<br>
Julia Evans, A list of new(ish) command line tools, <a href="https://jvns.ca/blog/2022/04/12/a-list-of-new-ish--command-line-tools/">https://jvns.ca/blog/2022/04/12/a-list-of-new-ish–command-line-tools/</a></p>
</blockquote>
<p>Julia Evans publie une liste d’outils à utiliser dans le terminal, et ces outils sont vraiment cools (pour en avoir testé quelqu’uns).
De la visualisation de différences dans Git à l’affichage du contenus d’un fichier avec de la coloration syntaxique, beaucoup de nouveaux jouets à tester.</p>
<p>Via <a href="https://toot.cafe/@baldur/108124448781145793">Baldur Bjarnason</a>.</p>
[flux] Les bons paquets LaTeX2022-04-11T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/04/11/les-bons-paquets-latex/<blockquote>
<p>Tectonic automatically downloads support files so you don’t have to install a full LaTeX system in order to start using it. If you start using a new LaTeX package, Tectonic just pulls down the files it needs and continues processing.<br>
Tectonic, The Tectonic Typesetting System, <a href="https://tectonic-typesetting.github.io">https://tectonic-typesetting.github.io</a></p>
</blockquote>
<p>Un des problèmes avec LaTeX, c’est le poids particulièrement conséquent d’une distribution LaTeX, et la gestion des bibliothèques/packages qui va avec.
Tectonic s’occupe de sélectionner uniquement les composants utiles, sans télécharger des distributions complètes de plusieurs gigas octets (si j’ai bien compris).</p>
<p>Via <a href="https://twitter.com/igor_milhit/status/1513523584341360644">Igor</a>.</p>
Vim : maîtriser son environnement2022-04-10T10:10:31Zhttps://www.quaternum.net/2022/04/10/vim-maitriser-son-environnement/<p>Mon expérience d’écriture avec Vim continue — et d’ailleurs je comprends que la dimension <em>expérience</em> ne va pas s’arrêter.
Je m’interroge cette fois sur le fait qu’avec cet éditeur de texte j’apprends à maîtriser mon environnement, un environnement d’écriture, d’édition et de pensée.</p>
<p>Maintenant que <a href="/2022/02/12/vim-lecriture-dans-lecriture/">j’écris en écrivant</a> et que <a href="/2022/02/20/vim-editer-par-declarations/">j’édite en déclarant</a>, je suis en apprentissage constant.
Avec Vim vient tout un langage qu’il faut appréhender et faire sien : l’outil est exigeant si l’on souhaite réellement l’<em>utiliser</em>.
Je m’explique, jusqu’ici j’applique presque mes pratiques d’avant (avec des éditeurs comme Sublime Text, Atom, VSCode/Codium ou Nano), j’utilise encore peu les options multiples et parfois vertigineuses de Vim.
Et je personnalise principalement l’interface graphique, l’agencement des éléments sur mon écran.</p>
<p>En lisant le texte de Silvio Lorusso
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#lorusso_liquider_2021"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Silvio"><span itemprop="familyName">Lorusso</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2021</span></a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
itemtype="https://schema.org/Article"
data-type="article"><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Lorusso</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Silvio" />
S.</span>
 
(<span itemprop="datePublished">2021</span>).
 <span itemprop="name">Liquider l’utilisateur</span>.<i>
<span itemprop="about">Tèque</span>(1)</i>. <span itemprop="pagination">10–57</span>.
<a href="https://doi.org/10.3917/tequ.001.0010"
itemprop="identifier"
itemtype="https://schema.org/URL">https://doi.org/10.3917/tequ.001.0010</a></span>
</span></span>, et plus particulièrement les références à Alan Kay, je comprends que Vim offre une approche ouverte — comme d’autres éditeurs comparables.
Vim fait partie de cette famille d’outils qui sont à la fois utilisables facilement (à condition de connaître <em>quelques</em> commandes basiques), et qui peuvent permettre une autonomie très importante (jusqu’à configurer soi-même un certain nombre d’options).</p>
<blockquote>
<p>Voici, encore une fois, la devise d’Alan Kay : “Les choses simples devraient être simples et les choses compliquées possibles”.<br>
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#lorusso_liquider_2021"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Silvio"><span itemprop="familyName">Lorusso</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2021</span></a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
itemtype="https://schema.org/Article"
data-type="article"><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Lorusso</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Silvio" />
S.</span>
 
(<span itemprop="datePublished">2021</span>).
 <span itemprop="name">Liquider l’utilisateur</span>.<i>
<span itemprop="about">Tèque</span>(1)</i>. <span itemprop="pagination">10–57</span>.
<a href="https://doi.org/10.3917/tequ.001.0010"
itemprop="identifier"
itemtype="https://schema.org/URL">https://doi.org/10.3917/tequ.001.0010</a></span>
</span></span></p>
</blockquote>
<p>Avec Vim, écrire et modifier un fichier est (relativement) simple.
La courbe d’apprentissage pour ces actions (ouvrir un fichier, modifier, enregistrer, fermer) n’est pas plus importante que pour d’autres éditeurs de texte.
En revanche, si je souhaite naviguer rapidement entre plusieurs fichiers, aller à une ligne, remplacer une portion de texte ou répéter une action, cela nécessite un apprentissage supplémentaire — mais tout à fait accessible.
Aussi, le degré de personnalisation est très important : je peux créer tous les raccourcis clavier dont j’ai besoin, agencer mon éditeur, modifier l’aspect graphique.
La complexité est donc possible, je peux me créer un environnement d’écriture et d’édition qui correspond à mes besoins, sans être limité par une interface graphique qui ne me donnerait que quelques options.
Avec Vim, je modifie un fichier de configuration nommé <code>vimrc</code>, il contient toutes mes spécifications.
Je place au même endroit tous mes réglages personnels et les indications propres aux extensions — je n’évoque pas plus les extensions ici, j’en parlerai probablement plus tard.</p>
<p>La différence avec un éditeur de texte comme VSCode/Codium réside dans le fait que tout est paramétrable via du texte.
Les éditeurs de code plus modernes proposent aussi des fichiers de configuration (dans différents formats), mais l’accès n’est pas toujours simple, et surtout c’est l’interface graphique qui est mise en avant.
La cohérence d’un outil comme Vim est donc telle que <em>tout</em> se déroule via du texte, et que chaque action ou modification entraîne un apprentissage — et non un comportement dicté par le logiciel.
Par ailleurs Vim est une application qui ne requiert que très peu de ressources.
C’est l’un des griefs formulé à l’encontre des éditeurs de texte populaires et relativement récents comme Atom ou VSCode, alors que Vim peut fonctionner sans problème sur des machines peu puissantes.
Ce qui semble plutôt pertinent pour un logiciel qui permet de saisir et de manipuler du texte.</p>
<p>Avec un éditeur de texte comme Vim, j’apprends à écrire, le texte sous les doigts.</p>
[flux] Les générateurs hybrides2022-04-08T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/04/08/les-generateurs-hybrides/<blockquote>
<p>The islands era sees a number of SSGs bringing the advantages of partial hydration to reality.<br>
Mike Neumegen, The ‘Islands’ era, <a href="https://cloudcannon.com/blog/ssg-history-8-islands/">https://cloudcannon.com/blog/ssg-history-8-islands/</a></p>
</blockquote>
<p>Dernier billet de la série de Mike Neumegen pour CloudCannon, qui permet de prendre la mesure de la diversité des approches réunies sous l’appellation JAMStack (ou générateurs de site statique).
Le concept d’<em>hydration</em>, difficilement traduisible en français (hydratation correspond en partie à ce qui consiste en une génération partielle de contenu pour des applications complexes), prend tout son sens avec ces types de générateurs.
Astro est emblématique de ces programmes qui se spécialisent, le fait de disposer de solutions plus adéquates est probablement une bonne nouvelle.
Tordre les outils est une bonne et une mauvaise chose.</p>
[flux] Pour des infrastructures libres2022-03-29T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/29/pour-des-infrastructures-libres/<blockquote>
<p>In short, choosing non-free platforms is an individualist, short-term investment which prioritizes your project’s apparent access to popularity over the success of the FOSS ecosystem as a whole. On the other hand, choosing FOSS platforms is a collectivist investment in the long-term success of the FOSS ecosystem as a whole, driving its overall growth. Your choice matters.<br>
Drew DeVault, It is important for free software to use free software infrastructure, <a href="https://drewdevault.com/2022/03/29/free-software-free-infrastructure.html">https://drewdevault.com/2022/03/29/free-software-free-infrastructure.html</a></p>
</blockquote>
<p>Drew DeVault, l’un des fondateurs de <a href="https://sourcehut.org/">sourcehut</a>, formule des critiques à l’égard des plateformes de code qui ne repose pas sur des infrastructures libres.
Quand bien même le code que nous proposons est libre, ce n’est pas forcément le cas de plateformes comme GitHub ou GitLab : certains des composants sont propriétaires.
Drew DeVault nous encourage à nous interroger sur nos pratiques, sur les choix que nous faisons en nous tournant telle ou telle plateformme.
Et ce ne sont pas les alternatives qui manquent, <a href="https://sr.ht/">sourcehut</a> me semble l’une des plus réjouissante actuellement.</p>
<blockquote>
<p>Many projects choose to prioritize access to the established audience that large commercial platforms provide, in order to maximize their odds of becoming popular, and enjoying some of the knock-on effects of that popularity, such as more contributions. Such projects would prefer to exacerbate the network effects problem rather than risk some of its social capital on a less popular platform.</p>
</blockquote>
<p>C’est un problème récurrent pour de nombreux projets, mais peut-être est-il temps de faire des choix plus militants et plus audacieux en se détournant de GitHub ou GitLab.</p>
[flux] La culture du Web2022-03-24T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/24/la-culture-du-web/<blockquote>
<p>This principle of open access to information for everyone is part of what we mean when we say something is “of the web”.<br>
Jim Nielsen, What is the Web?, <a href="https://blog.jim-nielsen.com/2022/what-is-the-web/">https://blog.jim-nielsen.com/2022/what-is-the-web/</a></p>
</blockquote>
<p>La dimension ouverte du Web façonne nos pratiques d’écriture et de publication.
Je me rends compte à quel point je suis impregné de cette culture.</p>
[flux] Rendre le texte lisible2022-03-22T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/22/rendre-le-texte-lisible/<blockquote>
<p>Writing text that can be understood by as many people as possible seems like an obvious best practice. But from news media to legal guidance to academic research, the way we write often creates barriers to who can read it. Plain language—a style of writing that uses simplified sentences, everyday vocabulary, and clear structure—aims to remove those barriers.<br>
Rebecca Monteleone, Jamie Brew et Michelle McGhee, What makes writing more readable? <a href="https://pudding.cool/2022/02/plain/">https://pudding.cool/2022/02/plain/</a></p>
</blockquote>
<p>Cet article présente plusieurs façons de rendre des textes plus lisibles et plus compréhensibles, avec une approche très pédagogique et (je trouve) très convaincante.
La question est de déterminer comment simplifier des tournures de phrase pour exprimer le même sens, rendre un texte plus accessible sans faire de compromis sur le message délivré.
L’expression <em>plain language</em> pour décrire ces textes <em>simplifiés</em> rappelle le <em>plain text</em> : le format texte qui est une autre forme de simplification.
Il est intéressant de noter que dans cet article deux versions sont proposées, et que la version <em>plain language</em> utilise une fonte <em>monospace</em> qui rappelle le code informatique ou le format texte.</p>
<p>Via <a href="https://mastodon.social/@dav/107910307482955777">David</a></p>
[flux] Code et design graphique2022-03-17T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/17/code-et-design-graphique/<blockquote>
<p>The computer is just one of those extensions, but a particularly powerful one, since it is, to use Alan Kay’s term, a metamedium, that is, a medium capable of simulating all others. As such the computer should be a thing that can be shaped and transformed.<br>
Silvio Lorusso, Learn to Code vs. Code to Learn: Creative Coding Beyond the Economic Imperative, <a href="https://www.postdigitalgraphicdesign.com/introduction">https://www.postdigitalgraphicdesign.com/introduction</a></p>
</blockquote>
<p>Silvio Lorusso signe l’introduction du livre <em>Graphic Design in the Post-Digital Age</em>, un document qui rassemble des entretiens avec des designers graphiques et des analyses des pratiques à l’ère post-numérique.
Je n’ai lu que de courts passages, mais ces textes semblent d’une richesse incroyable.</p>
[flux] HTML est un langage de programmation2022-03-15T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/15/html-est-un-langage-de-programmation/<blockquote>
<p>HTML is a declarative language<br>
HTML is a domain specific language<br>
HTML is a markup language<br>
HTML is a Turing incomplete language<br>
HTML is <em>not</em> a natural language<br>
HTML is programming language<br>
Heydon Pickering, Is HTML A Programming Language?, <a href="https://briefs.video/videos/is-html-a-programming-language/">https://briefs.video/videos/is-html-a-programming-language/</a></p>
</blockquote>
<p>Superbe vidéo de Heydon Pickering qui démontre avec succès que oui, et n’en déplaise à certain·e·s développeurs·euses, HTML est bien un langage de programmation.
À travers cette argumentation, c’est aussi une déconstruction nécessaire des a priori autour du Web, et des critiques actuelles qui visent à promouvoir (notamment) JavaScript plutôt que CSS.</p>
[flux] Le journal d'Alix2022-03-10T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/10/le-journal-dalix/<blockquote>
<p>[…] this blog is a dedicated space where a year or two from now, I hope it will be possible to follow the development of my reflexion.<br>
Alix, 001 - Motivations, <a href="https://alix-tz.github.io/phd/posts/001/">https://alix-tz.github.io/phd/posts/001/</a></p>
</blockquote>
<p>La création d’un blog, d’un carnet de recherche, d’un journal, est toujours un moment un peu magique.
Encore un carnet de recherche, mais pas un premier pour Alix Chagué qui tente une expérience sur un espace peut-être plus personnel ou paramétrable que des carnets Hypothèses.
C’est en anglais et ça risque de parler DH, entre autres.
Hâte.</p>
[flux] Graph ta recherche2022-03-09T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/09/graph-ta-recherche/<blockquote>
<p>En ce sens, notre défense demeure inchangée :<br>
L’environnement d’écriture est une forme de pensée<br>
Margot Mellet, Graph ta recherche, <a href="https://blank.blue/cherches/graph-ta-recherche/">https://blank.blue/cherches/graph-ta-recherche/</a></p>
</blockquote>
<p>Je parle peu de ce que je fais à la <a href="https://ecrituresnumeriques.ca">Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques</a>, alors quand une personne le fait, ce serait dommage de ne pas la citer (d’autant plus quand c’est bien dit).
J’ai (un peu) contribué à cette expérimentation dont Margot est l’initiatrice.
Un projet qui donnera probablement lieu à d’autres projets.</p>
[flux] Cooklang : le balisage léger pour les recettes2022-03-07T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/07/cooklang-le-balisage-leger-pour-les-recettes/<blockquote>
<p>Cooklang is like markdown for recipes. It lets you write recipes in a human-readable format that a computer can parse to get the ingredient list, steps, etc.<br>
Brian Sunter, Cooklang - Managing Recipes in Git, <a href="https://briansunter.com/blog/cooklang/">https://briansunter.com/blog/cooklang/</a></p>
</blockquote>
<p>Un langage de balisage léger pour écrire des recettes de cuisine ?
C’est l’idée de <a href="https://cooklang.org/">Cooklang</a>, et l’idée est très bonne.
En plus d’une syntaxe qui permet de structurer les contenus et d’indiquer des quantités, Cooklang est un convertisseur permettant de passer des étapes d’une recette à liste des ingrédients ou une liste de courses (à partir de plusieurs recettes).
Des usages similaires pourraient être imaginés dans d’autres domaines.</p>
Publier les commits : git log to RSS2022-03-04T20:17:31Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/04/publier-les-commits-git-log-to-rss/<p>Julien me demande comment les commits de mon atelier sont publiés automatiquement sur mon bot qtrnmnet (<a href="https://twitter.com/qtrnmnet">Twitter</a>/<a href="https://botsin.space/@qtrnmnet">Mastodon</a>), voici une explication.</p>
<h2 id="un-peu-de-contexte--cest-quoi-ce-bot-">Un peu de contexte : c’est quoi ce bot ?</h2>
<p>Je fais une thèse à l’Université de Montréal sur les processus de publication, sous la direction de Marcello Vitali-Rosati et de Michael E. Sinatra.
J’ai débuté cette expérience merveilleuse en septembre 2019, mais j’ai mis en place mon atelier de thèse en janvier 2020, <a href="/2020/03/29/atelier-de-these/">je m’en suis déjà expliqué</a>.
Avec cet atelier, qui est un espace non-public, j’expérimente aussi une entreprise pseudo-littéraire : les contenus de l’atelier sont versionnés avec Git, et à chaque intervention/enregistrement/action, j’effectue un <em>commit</em> dont le texte est une phrase en lien avec le contenu édité.
Cette phrase est, elle, rendue publique : via le bot/robot précédemment cité, et de façon irrégulière sur mon carnet de recherche (carnet qui est public, à l’inverse de l’atelier, vous suivez ?), voir <a href="/2022/01/15/apercu-02/">ce dernier billet par exemple</a>.
Ces messages de commits forment des idées parfois floues, parfois percutantes, des propos décalés ou hors sujet, des bribes de mes recherches.</p>
<h2 id="transformer-des-commits-en-flux-rssatom">Transformer des commits en flux RSS/Atom</h2>
<p>Pour pouvoir publier ces messages de commits, il faut d’abord disposer d’un flux de contenu, et RSS ou Atom sont deux standards très proches qui répondent exactement à cet objectif.
J’ai donc dû trouver un moyen de transformer des commits en flux RSS, ce qui est en théorie faisable car les commits sont eux-mêmes déjà un flux de contenu.
Je me suis probablement inspiré d’une réponse sur Stack Overflow mais je ne retrouve pas ce qui pourrait correspondre à ma solution, la voici :</p>
<pre tabindex="0"><code>#!/bin/bash
echo '<?xml version="1.0" encoding="utf-8" standalone="yes"?><rss version="2.0" xmlns:atom="http://www.w3.org/2005/Atom"><channel><title>[titre] - log</title><link>[url]</link><description>Git Log</description><language>fr-fr</language><atom:link href="[url]/log.xml" rel="self" type="application/rss+xml" />' > log.xml
git log --date=rfc-local --format=format:"<item>%n <title>%h</title>%n <link>[url]/%h</link>%n <guid>[url]/%h</guid>%n <description>%s</description>%n <author>%ae (%an)</author>%n <pubDate>%ad</pubDate>%n</item>" >>log.xml
echo '</channel></rss>' >> log.xml
</code></pre><p>Avec ce script Bash je réalise 3 actions :</p>
<ol>
<li>je crée l’entête du document XML, ici il faut remplacer <code>[url]</code> par l’URL du site web en question ;</li>
<li>je génère les entrées de chaque commit grâce à <code>git log</code>, une commande de Git très puissante (<a href="https://git-scm.com/docs/git-log">voir la documentation</a>), en construisant mon flux RSS ;</li>
<li>j’écris la fin du fichier XML.</li>
</ol>
<p>C’est assez simple et je ne dépends de rien d’autre que de Git et de Bash, ce qui sous Linux reste très minimaliste.</p>
<h2 id="automatiser-la-diffusion-sur-twittermastodon">Automatiser la diffusion sur Twitter/Mastodon</h2>
<p>Il reste à diffuser ce flux sur <a href="https://twitter.com/qtrnmnet">Twitter</a> et <a href="https://botsin.space/@qtrnmnet">Mastodon</a>, pour cela et vu que je suis assez faignant, j’utilise le service <a href="https://ifttt.com/">IFTTT</a> et je crée une <em>recette</em> RSS to Twitter.
Pour Mastodon j’utilise ce service me permettant créer automatiquement un pouêt à chaque tweet : <a href="https://crossposter.masto.donte.com.br/">https://crossposter.masto.donte.com.br/</a>.</p>
<p>Et voilà !</p>
[flux] Un peu d'histoire des générateurs de site statique2022-03-01T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/03/01/un-peu-dhistoire-des-generateurs-de-site-statique/<blockquote>
<p>Before Jekyll — when the world was young — static website generators were the sole domain of the mavericks of the web development community. After all, why would you want a static website when you could have the flexibility and power of dynamic generation? Building a static HTML website from scratch was a repetitive process, which most people ‘solved’ with dynamic approaches.<br>
Even with all the hype around dynamic generation, a few brave souls still saw the benefits of static websites.<br>
Mike Neumegen, The “Before Jekyll” era, <a href="https://cloudcannon.com/blog/ssg-history-1-before-jekyll/">https://cloudcannon.com/blog/ssg-history-1-before-jekyll/</a></p>
</blockquote>
<p>La démarche de Mike Neumegen — le CEO de CloudCannon —, est intéressante car elle permet de casser un peu l’image parfois romancée des générateurs de site statique.
Bien avant Jekyll des développeuses et des développeurs utilisaient déjà des systèmes de génération de fichiers HTML tout en se passant de <em>workflows</em> dits dynamiques.
La suite de la série (“SSGs through the ages”) est passionnante, même si on aimerait en savoir plus sur certains détails ou certains ressorts théoriques sous-jacents (mais ça ça fait partie de mon travail de recherche).</p>
Vim : éditer par déclarations2022-02-20T09:17:31Zhttps://www.quaternum.net/2022/02/20/vim-editer-par-declarations/<p>Je teste Vim depuis une dizaine de jours, l’occasion de noter quelques observations qui me semblent importantes dans mes/nos pratiques d’écriture et d’édition.
Après avoir considérer que Vim est une <a href="/analyses/vim-lecriture-dans-lecriture/">écriture dans l’écriture</a>, Vim est aussi une pratique d’écriture par déclaration.</p>
<p>L’écriture dans l’écriture, que j’ai décrit naïvement comme un <em>paratexte</em>, est aussi une écriture par instructions.
Ces instructions sont des déclarations, a priori clairement formulées, qui déclenchent des actions : il se passe quelque chose quand j’écris <code>:w</code> — en l’occurrence j’écris dans le fichier, <code>w</code> signifiant <code>write</code>.
Vim fonctionne à la manière d’autres écritures programmatiques, comparable à LaTeX
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#guichard_lecriture_2008"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Éric"><span itemprop="familyName">Guichard</span></span>, 
<span itemprop="datePublished">2008</span></a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
itemtype="https://schema.org/CreativeWork"
data-type="paper-conference"><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Guichard</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Éric" />
É.</span>
 
(<span itemprop="datePublished">2008</span>).
 <span itemprop="name">
<i>L’écriture scientifique</i></span>.
 Consulté à l’adresse 
<a href="https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00347616/document"
itemprop="identifier"
itemtype="https://schema.org/URL">https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00347616/document</a></span>
</span></span> d’une certaine façon, mais en conservant une séparation stricte entre le contenu et mon intervention sur celui-ci.</p>
<p>Mon texte qui est <em>écrit</em> dans un fichier est le résultat d’un autre texte, celui que je dois <em>taper</em> dans Vim.
Sans les instructions écrites dans Vim, qui sont donc des déclarations, mon texte ne peut pas exister.
Les commandes suivantes permettent au texte que vous lisez d’être inscrit, enregistré, modifié, etc. Ce ne sont que quelques exemples de ces instructions dictées dans un langage compréhensible autant par la machine que par moi (je ne suis pas une machine) :</p>
<ul>
<li><code>vim content/phd/2022-02-20-vim-editer-par-declaration.md</code> : pour ouvrir le fichier à l’origine de la page que vous consultez ;</li>
<li><code>:w</code> : pour enregistrer les modifications ;</li>
<li><code>CTRL+w</code> puis <code>t</code> : aller dans l’arborescence des fichiers et ouvrir un autre fichier dans un nouvel onglet (<code>t</code> pour <code>tab</code> qui veut dire onglet en anglais) ;</li>
<li><code>/déclaration</code> : pour chercher le nombre d’occurrences de ce terme dans mon fichier ;</li>
<li><code>gt</code> : pour changer d’onglet ;</li>
<li><code>:wq</code> : pour enregistrer et fermer mon fichier.</li>
</ul>
<p>Plutôt que le paratexte évoqué précédemment, il faut envisager l’architexte :</p>
<blockquote>
<p>Initialement défini comme une “écriture d’écriture” puis comme un “dispositif d’écriture écrit”, l’<em>architexte</em> s’avère être un point de passage obligé pour toute activité numérique.
<span class="hugo-cite-intext"
itemprop="citation">(<a href="#souchier_numerique_2019"><span class="visually-hidden">Citation: </span><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Emmanuël"><span itemprop="familyName">Souchier</span></span>, <span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><meta itemprop="givenName" content="Étienne"><span itemprop="familyName">Candel</span></span>
<em>& al.</em>, 
<span itemprop="datePublished">2019</span>, p. 302</a>)<span class="hugo-cite-citation">
<span itemscope
itemtype="https://schema.org/Book"
data-type="book"><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Souchier</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Emmanuël" />
E.</span>, 
<span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Candel</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Étienne" />
É.</span>, 
<span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Gomez-Mejia</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Gustavo" />
G.</span> & <span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Jeanne-Perrier</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Valérie" />
V.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2019</span>).
 <span itemprop="name">
<i>Le numérique comme écriture: théories et méthodes d’analyse</i></span>.
<meta itemprop="contentLocation"
value="Malakoff"> 
<span itemprop="publisher"
itemtype="http://schema.org/Organization"
itemscope="">
<span itemprop="name">Armand Colin</span></span>.</span>
</span></span></p>
</blockquote>
<p>Je déclare des instructions pour modifier mon texte, pour interagir avec lui.
Ces commandes sont la condition d’existence de mon écriture — ici un fichier Markdown qui sera convertit en un fichier HTML lisible dans votre navigateur web.
Je pourrais même inscrire ces commandes dans un fichier pour les afficher en regard de mon texte finalisé, pour visualiser l’origine, la naissance de mon billet.</p>
<p>Quelles différences y a-t-il avec un traitement de texte ou un éditeur de texte comme Atom ou VSCode ?
D’une part ces instructions sont elles aussi du texte, que j’écris dans une interface (la même qui permet d’afficher le texte inscrit et les instructions) — ici le terminal, Vim fait partie de cette famille d’éditeur <em>dans</em> un terminal.
D’autre part je n’ai pas recours à une interface graphique qui cache un certain nombre des rouages (pour le meilleur et pour le pire), non plus à une série de fonctions hiérarchisée dans des menus : je fais appel à des commandes qui sont documentées.</p>
<p>Ces commandes sont des déclarations, formulées avec des mots qui font partie de mon langage — certes en anglais.
Je rentre en communication avec l’outil d’écriture, j’apprends à parler une langue commune : je suis en situation d’apprentissage afin de maîtriser mon environnement d’écriture et d’édition.</p>
<section class="hugo-cite-bibliography">
<dl>
<div id="guichard_lecriture_2008">
<dt>
Guichard
(2008)</dt>
<dd>
<span itemscope
itemtype="https://schema.org/CreativeWork"
data-type="paper-conference"><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Guichard</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Éric" />
É.</span>
 
(<span itemprop="datePublished">2008</span>).
 <span itemprop="name">
<i>L’écriture scientifique</i></span>.
 Consulté à l’adresse 
<a href="https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00347616/document"
itemprop="identifier"
itemtype="https://schema.org/URL">https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00347616/document</a></span>
</dd>
</div>
<div id="souchier_numerique_2019">
<dt>
Souchier, 
Candel, 
Gomez-Mejia & Jeanne-Perrier
(2019)</dt>
<dd>
<span itemscope
itemtype="https://schema.org/Book"
data-type="book"><span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Souchier</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Emmanuël" />
E.</span>, 
<span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Candel</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Étienne" />
É.</span>, 
<span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Gomez-Mejia</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Gustavo" />
G.</span> & <span itemprop="author" itemscope itemtype="https://schema.org/Person"><span itemprop="familyName">Jeanne-Perrier</span>, 
<meta itemprop="givenName" content="Valérie" />
V.</span> 
(<span itemprop="datePublished">2019</span>).
 <span itemprop="name">
<i>Le numérique comme écriture: théories et méthodes d’analyse</i></span>.
<meta itemprop="contentLocation"
value="Malakoff"> 
<span itemprop="publisher"
itemtype="http://schema.org/Organization"
itemscope="">
<span itemprop="name">Armand Colin</span></span>.</span>
</dd>
</div>
</dl>
</section>
[flux] Contre Markdown2022-02-19T00:00:00Zhttps://www.quaternum.net/2022/02/19/contre-markdown/<blockquote>
<p>What’s common for people like me who challenge the prevalence of markdown, and those who are really into the simple way of expressing text formating is an appreciation of how we transcribe intent into code. That’s where I think we can all meet. But I do think it’s time to look at the landscape and the emerging content formats that try to encompass modern needs, and ask how we can make sure that we build something that truly caters to editorial experience, and that can speak to developer experience as well.<br>
Knut Melvær, Thoughts On Markdown, <a href="https://www.smashingmagazine.com/2022/02/thoughts-on-markdown/">https://www.smashingmagazine.com/2022/02/thoughts-on-markdown/</a></p>
</blockquote>
<p>Knut Melvær propose une critique de Markdown très argumentée, en tentant de faire l’historique de ce langage de balisage léger emblématique et en pointant les limites intrinsèques de cette façon de structurer le texte.
Si les parties sur la contextualisation ou sur les besoins actuels des initiatives de publication sont intéressantes, je reste un peu dubitatif sur les quelques pistes envisagées.
Entre base de données simplifiée et détournement d’un langage de sérialisation pour gérer des modèles de données — ici du texte —, je ne suis pas certain que ces perspectives répondent aux contraintes du texte.
Par ailleurs il est dommage qu’<a href="https://gitlab.eclipse.org/eclipse/asciidoc-lang/asciidoc-lang">AsciiDoc</a> ne soit pas évoqué — langage de balisage léger bien plus expressif que Markdown, et en voie de standardisation —, de même que la force d’une saveur de Markdown comme <a href="https://pandoc.org/MANUAL.html#pandocs-markdown">Pandoc’s Markdown</a> ou encore des possibilités d’extensions dans des générateurs de site statique comme <a href="https://gohugo.io/content-management/shortcodes/">Hugo</a> ou Jekyll.</p>